"Il n'y a pas de spéculations à faire, le général Nabyolwa a été rappelé pour des consultations avec la haute hiérarchie," a expliqué lundi à la presse Vital Kamerhe, porte-parole du gouvernement.
Le rappel du général Nabyolwa à Kinshasa intervient deux semaines après des tensions à Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, qui avaient opposé sa garde et des militaires proches du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Goma), un ancien mouvement rebelle aujourd'hui membre du gouvernement d'union nationale.
Des échanges de tirs avaient en effet éclaté à la suite de l'arrestation et du transfert à Kinshasa d'un officier proche du RCD-Goma, le colonel Joseph Kasongo. Une cache d'armes avait été découverte deux jours auparavant à son domicile. Ce même colonel avait été par ailleurs accusé et condamné à mort par contumace en 2003 lors du procès des personnes suspectées de l'assassinat de l'ancien président Laurent-Désiré Kabila, abattu en janvier 2001 par un de ses gardes du corps.
Le RCD-Goma avait menacé de suspendre sa participation au gouvernement et aux institutions de la transition si l'officier en question n'était pas libéré. A la suite de ces pressions, le colonel Kasongo avait été relâché puis reconduit sous escorte de la MONUC à Bukavu.
Le général Nabyolwa vivait depuis en clandestinité.
La MONUC s'est quant à elle réjouit "que les responsables des institutions de la transition aient pu aboutir, à la suite de la mission menée sur place par le chef d’état-major de la Force Terrestre, à une première décision consensuelle", a indiqué lundi son communiqué. Elle s'est dit par ailleurs "encouragée par les propositions d’autres démarches, dont la possibilité d’une visite inter-ministérielle prochainement à Bukavu, afin de rétablir la bonne coopération qui prévalait au sein des instances de la 10e région militaire avant les évènements du 23 février".
La MONUC a enfin souhaité la reprise de la coopération entre les autorités civiles et militaires au Sud Kivu "de façon à ramener un calme définitif dans la province" tout en rappelant être à la disposition des autorités congolaises "pour les aider à trouver et à mettre en œuvre une solution durable à Bukavu", a précisé le communiqué.
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