« Nous entreprenons actuellement une évaluation [de la situation] par l’intermédiaire de nos branches locales dans l’ensemble du pays afin de déterminer l’ampleur du problème et [d’identifier] les personnes les plus vulnérables et les régions que nous n’avons pu atteindre à cause de défis logistiques », a dit Nelly Muluka, responsable des relations publiques et des communications de la KRCS.
Selon Mme Muluka, une douzaine de personnes au moins sont mortes jusqu’à présent et plus de 40 000 autres ont été affectées depuis le début de la saison des courtes pluies en octobre.
« Trois personnes ont péri dans un glissement de terrain à Keiyo [Rift Nord] il y a trois jours, portant à cinq le nombre de victimes des inondations dans la province [de la vallée du Rift] depuis le mois d’octobre. Sept personnes ont péri dans la province de Nyanza [dans l’ouest du Kenya] et deux dans la province de la Côte », a dit Mme Muluka. « Nous sommes préoccupés par les moyens de subsistance des personnes déplacées par les inondations ou les précipitations abondantes dans plusieurs régions du pays et nous avons commencé à distribuer des produits non alimentaires à ceux que nous avons pu atteindre ».
« À Garbatula [district d’Isiolo] par exemple, des centaines de fermiers ont perdu leurs récoltes... nous devons maintenant anticiper l’avenir et déterminer comment nous pourrons leur venir en aide pour qu’ils puissent assurer leur subsistance », a dit Mme Muluka. « Dans d’autres régions, des maladies d’origine hydrique peuvent se manifester là où des latrines et des puits ont été submergés et où des canalisations d’eau ont éclaté ».
Selon la Commission nationale des droits de l’homme du Kenya (KNCHR), qui dispose d’observateurs sur le terrain dans le nord du Kenya, les inondations ont affecté l’ensemble du district d’Isiolo lorsque la rivière Ewaso Nyiro est sortie de son lit. Garfarsa, Kombola, Sericho, Merti et Garbatula sont parmi les régions les plus affectées, a indiqué la KNCHR.
Les personnes déplacées et celles qui sont affectées par les inondations nécessitent une aide d’urgence, et notamment de la nourriture, des moustiquaires, des tentes, des couvertures, des ustensiles de cuisine et des médicaments. La KNCHR a indiqué que la situation avait été particulièrement éprouvante pour 21 personnes qui ont été bloquées pendant six jours sur une parcelle de terrain plus élevée située entre deux cours d’eau près de Merti. Le groupe a été emmené par hélicoptère à Merti le 5 décembre.
Le fleuve Nzoia est sorti de son lit le 3 décembre dernier, entraînant le déplacement de milliers de personnes dans les régions de Budalang'i, de Bunyala et de Funyula, dans l’ouest du Kenya. Des milliers de personnes ont également dû quitter leur foyer dans les régions de Nyando et Nyatike, dans la province de Nyanza, ainsi que dans la province de la Côte.
Des équipes composées de représentants du gouvernement et de la KRCS ainsi que de responsables des Nations Unies sont en train d’effectuer des évaluations rapides de la situation, a dit à IRIN un responsable humanitaire qui a demandé l’anonymat.
En octobre, des crues éclairs ont fait plusieurs victimes, endommagé des écoles et détruit des systèmes d’égouts dans la province de la Côte. Les quartiers de Changamwe, Kisauni, Kongowea et Likoni, à Mombasa, comptent parmi les zones affectées. De vastes étendues sont inondées et les résidents ont de plus en plus de difficulté à accéder à l’eau potable.
En novembre, le système mondial d'alerte et de coordination en cas de catastrophe (Global Disaster Alert and Coordination System, GDACS) a publié une alerte aux inondations pour le Kenya. À Wajir, dans le nord du pays, plus de 300 familles ont été déplacées et des têtes de bétail ont été emportées par des crues éclairs. Dans la vallée de Kerio, dans la province de la vallée du Rift, 5 000 familles ont dû être relocalisées en terrain plus élevé.
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