1. Accueil
  2. East Africa
  3. South Sudan

Clement John Kandang, « Les mines nous empêchent d’amener plus de marchandises »

Grain trader Clement John in his shop in Bentiu, South Sudan. Insecurity has led to dramatic price rises of cereals such as sorghum Hannah McNeish/IRIN
La violence qui règne dans les États frontaliers du Soudan comme le Sud-Kordofan, qui forment aussi le grenier du pays, empêche l’acheminement des denrées alimentaires vers le Soudan du Sud. La situation s’est détériorée juste avant l’ indépendance du pays en juillet dernier.

Dans les États du nord du nouveau pays, comme l’État d’Unity, la présence de mines sur les routes vient aggraver le problème de la fermeture des routes commerciales. Clement John Kandang, 43 ans, vend du sorgho, l’aliment de base de l’État, dans la capitale, Bentiu. Il a dit à IRIN qu’avec l’augmentation massive des prix liée aux pénuries, de nombreux citoyens souffraient de la faim.

« Les prix ont augmenté parce que la frontière a été fermée et qu’il n’y a plus de circulation entre le nord et le sud. Nous dépendions auparavant du nord pour l’approvisionnement ».

« Un sac de sorgho coûtait auparavant entre 130 et 150 livres sud-soudanaises [environ 40 dollars] ; il vaut maintenant entre 400 et 450 livres sud-soudanaises [environ 120 dollars] ».

« Les denrées sont de plus en plus chères. Certaines personnes n’ont pas les moyens d’acheter et les affaires ralentissent ».

« Le sucre, le sorgho, la farine et le sel sont les denrées qui coûtent le plus cher au marché, et il est impossible de trouver des fruits et des légumes. La viande et les œufs sont aussi très onéreux. Tous les produits sont affectés ».

« Certaines personnes restent maintenant à la maison et demandent à leurs proches de les aider parce qu’elles n’ont pas les moyens d’acheter [ce dont elles ont besoin] ».

« Si les produits sont si chers, c’est à cause de la séparation des pays et des taxes. Des produits sont importés secrètement, et lorsqu’ils [les collecteurs de taxes illégaux] vous attrapent, ils exigent la moitié de ce que vous avez payé pour obtenir le produit au nord et vous ne faites aucun profit ».

« Les mines représentent une véritable menace pour la population, car toutes les routes sont maintenant bloquées. Avant, nous réussissions à faire entrer des produits [au Soudan du Sud], mais les mines nous empêchent maintenant d’amener plus de marchandises. Elles explosent sous les roues des véhicules et il nous est impossible d’amener plus de produits ».

« Je cultive moi-même quelques produits, mais je n’ai pas fait de bonnes récoltes à cause des précipitations inadéquates ».

hm/mw-gd/amz


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join