À lire : notre Top 5
Breaking the Hourglass: Partnerships in Remote Management Settings–The Cases of Syria and Iraqi Kurdistan [Éliminer les goulets d’étranglement : les partenariats dans les contextes de gestion à distance – les cas de la Syrie et du Kurdistan irakien]
Les dangers imprévisibles des zones de conflit obligent de plus en plus souvent les organisations internationales à pratiquer la « gestion à distance », c’est-à-dire à faire affaire avec des partenaires locaux pour apporter leur aide aux habitants. Mais quelles sont les implications de la sous-traitance des tâches humanitaires en matière de responsabilité et d’efficacité ? Se peut-il que les risques impliqués soient plus importants que les avantages ? L’étude du Centre international Feinstein de l’Université Tufts compare le scénario de « gestion à distance » mis en œuvre au Kurdistan irakien au début des années 1990 avec la situation actuelle en Syrie, où de vastes pans de la population dépendent de l’aide transfrontalière venant de la Turquie.
The Aid Industry – What Journalists Really Think [Ce que pensent réellement les journalistes de l’industrie de l’aide]
Depuis près de deux décennies, les journalistes d’IRIN rapportent ce qui se passe dans l’industrie de l’aide et publient des histoires positives et négatives au sujet du secteur humanitaire. Au cours des dernières années, les médias plus traditionnels ont eux aussi commencé à parler des organisations d’aide humanitaire, et pas toujours de manière positive. Ce rapport de l’International Broadcasting Trust examine de façon approfondie ce que les journalistes pensent réellement de l’industrie de l’aide et explore la surveillance étroite des systèmes et la dépendance des journalistes envers les organisations non gouvernementales (ONG) pour l’accès aux zones de conflit et de catastrophe. Une lecture intéressante pour les membres des deux camps qui complète bien la récente discussion organisée au Frontline Club et animée par notre PDG, Ben Parker, sur la question de savoir qui, des journalistes ou des travailleurs humanitaires, devrait rapporter les nouvelles humanitaires.
The three trends with the power to disrupt innovation in 2015 [Les trois tendances ayant le pouvoir de bouleverser l’univers de l’innovation en 2015]
Le terme « innovation » n’est plus nouveau dans le secteur humanitaire, mais il continue malgré tout d’être largement utilisé. De nombreuses organisations d’aide humanitaire tentent par ailleurs de développer une expertise interne en matière d’innovation. Mais y a-t-il réellement, derrière tout cela, autre chose que des réflexions créatives – pas toujours réalistes – et des projets pilotes occasionnels ? Dans un billet de blogue rédigé pour le service Innovation du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Dan McClure, du département des initiatives en matière d’innovation de ThoughtWorks, examine certaines technologies en développement ayant le potentiel de bouleverser le fonctionnement du système dans un futur proche. Il s’intéresse également au « chaînon manquant », c’est-à-dire à l’étape située entre le développement des nouvelles idées au sein des laboratoires d’innovation et leur application sur le terrain, ainsi qu’aux nouveaux risques de bouleversement.
Assessing the Impact of the Scale-up of DFID’s Support to Fragile States [Évaluer l’impact de l’augmentation du soutien du DFID aux États fragiles]
Le gouvernement britannique s’est engagé à verser 30 pour cent de son aide publique au développement (APD) à des États fragiles en 2014-2015. L’ADP bilatérale consacrée aux États fragiles passera ainsi de 1,8 milliard de livres en 2011-2012 à 3,4 milliards de livres en 2014-2015. On peut cependant se demander si les sommes d’argent versées aux États ayant de faibles structures de gouvernance permettent réellement d’obtenir des gains à long terme. La Commission indépendante sur l’impact de l’aide (Independent Commission for Aid Impact, ICAI), l’organe indépendant chargé de surveiller l’allocation de l’aide britannique, n’en est pas si certaine. Dans un nouveau rapport, elle analyse les programmes du Département britannique pour le développement international (DFID) et émet quelques avertissements en ce qui concerne les attentes et des résultats concrets de ces programmes.
The dangers of “mainstreaming” IDPs into oblivion [Les risques de la « démarginalisation » des PDIP]
Dans ce billet de blogue rédigé pour le Centre de surveillance des déplacements internes (IDMC), Elizabeth Ferris, codirectrice du projet Brookings-LSE pour les personnes déplacées dans leur pays, soutient que les organisations humanitaires n’accordent pas suffisamment d’attention aux besoins spécifiques des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDIP). Elle fait remarquer que de nombreuses organisations avaient auparavant des unités spécialisées pour les PDIP, mais qu’un certain nombre de ces unités ont disparu et que les PDIP sont souvent placées dans la catégorie plus générale correspondant aux « populations affectées ». Mme Ferris soutient que la « démarginalisation » des PDIP est une approche qui manque de vision et ne tient pas compte de la spécificité du déplacement interne et de l’aide dont ont besoin les personnes déplacées.
À venir :
Regional humanitarianism in action [L’humanitarisme régional en action]
24 au 26 février 2015
Le Groupe de politique humanitaire (HPG) de l’Institut de développement d’outre-mer (Overseas Development Institute, ODI) organise une conférence de trois jours à la Cité humanitaire internationale de Dubaï afin d’examiner le rôle de plus en plus important des organisations humanitaires régionales dans la réponse aux situations d’urgence majeures. Sara Pantuliano, Steven Zyck et Lilianne Fan, du HPG, animeront des tables rondes auxquelles participeront des représentants de l’Union africaine (UA), du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).
Une publication d’IRIN :
À qui s’adressent réellement les stars engagées ?
À une époque où les visages connus sont de plus en plus nombreux à apparaître dans le matériel publicitaire des Nations Unies et des ONG, notre analyse du recours aux célébrités pour faire connaître les causes humanitaires, qui remet en question l’impact de leur implication dans les campagnes humanitaires, a suscité de nombreux débats. Selon Dan Brockington, professeur à l’Université de Manchester : « Contrairement aux apparences, avoir recours à des célébrités pour avoir un impact plus large, pour toucher les masses et attirer l’attention des médias n’est en aucun cas une technique miracle. » À quoi bon le faire dans ce cas ? Lisez notre article pour le découvrir.
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