Au moins 385 000 enfants d’âge scolaire ont besoin « cette année d’une assistance éducative d’urgence, » a dit à IRIN Alexandra Westerbeek, directrice de la communication du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en Ethiopie.
« En outre, parmi la population réfugiée, 70 000 enfants ont également besoin d’une assistance éducative d’urgence. »
Les régions touchées, Afar, Amhara, Benishangul-Gumaz, Dire Dawa, Gambella, Harar, Oromia, la région Somali, la région des nations, nationalités et peuples du Sud et le Tigré sont en partie sous-développées et souffrent chroniquement de situations d’urgence.
Selon Mohamed Abubeker, directeur du Bureau des besoins spéciaux et de l’éducation inclusive au ministère de l’Education, l’Afar et la région somali sont les plus touchées.
« Entre juin et juillet 2011, le taux de déscolarisation a atteint 50 pour cent dans certaines de ces régions, mais la tendance est actuellement à la stabilisation, » a indiqué M. Abubeker.
Un certain nombre d’établissements d’éducation de base classiques et alternatifs ont aussi été endommagés par des tempêtes de vent.
Les écoles alternatives offrent des programmes informels pour les enfants de 7 à 14 ans, qui permettent aux élèves de couvrir l’équivalent des quatre premières années de l’enseignement primaire en trois ans, avant de réintégrer une école classique.
«Vivres contre éducation »
Le programme de distribution de nourriture à l’école contribue à ramener les enfants vers l’école, selon M. Abubeker.
Dans un mail à IRIN, Melese Awoke, porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies, a indiqué que le PAM et ses partenaires s’efforçaient d’obtenir des fonds supplémentaires pour élargir le programme « vivres contre éducation ».
Au moins 625 000 enfants reçoivent actuellement une aide du PAM dans 1 186 écoles de six des régions éthiopiennes. Mais de l’avis de Melese, le financement de l’opération menée par le PAM n’est pas suffisant.
Le financement de l’éducation d’urgence est également un des grands absents de la réponse humanitaire depuis la mi-2011, fait remarquer l’UNICEF, qui note que « le défi pour 2012 est de développer des programmes plus flexibles qui puissent répondre à des besoins éducatifs changeants, quels qu’ils soient. »
De nouvelles manières d’aborder l’éducation sont nécessaires pour faire face au problème. « La sévérité de la sécheresse a provoqué plusieurs [types] de migrations, » a expliqué Arlo Kitchingman, coordinateur du secteur éducation du Réseau inter-agences pour l’éducation en situations d’urgence (INEE).
Comme le montrent la recherche et l’expérience, plus les élèves restent longtemps hors du système scolaire, moins ils ont de chances de le réintégrer… »
M. Kitchingman recommande que « le calendrier scolaire soit rendu plus flexible pour l’adapter aux éleveurs et aux mouvements des nomades, de manière à ce que l’année scolaire ne tombe pas au moment où la sécheresse atteint son pic. »
Si l’année scolaire suivait un tel modèle, a t-il indiqué, « ce ne serait pas grave que les enfants migrent ou se déplacent pour aller autre part, car cela n’affecterait pas leur année scolaire. »
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