« Prévoir de fermer ces camps maintenant serait prématuré », a dit à IRIN Jack Dunford, directeur exécutif du TBBC, le 11 avril ; le TBBC fournit des vivres et des abris aux réfugiés dans les camps.
« Nous voulons tous que les camps ferment et que les réfugiés retournent chez eux. Mais cela ne pourra arriver que lorsque la situation aura changé en Birmanie, ce qui permettra aux réfugiés de rentrer dans leur pays en sécurité et avec dignité ».
Un avis partagé par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), qui a officiellement inscrit sur ses registres environ 100 000 réfugiés birmans en Thaïlande.
« Les camps fermeront à l’avenir, c’est logique ; mais pour cela, les conditions doivent être réunies de l’autre côté », a estimé Kitty McKinsey, porte-parole de l’organisme.
Leurs commentaires faisaient suite à l’annonce, dans les médias le 10 avril, que Bangkok entendait fermer les camps après le transfert de pouvoir récent au nouveau gouvernement birman.
« Ils [les réfugiés birmans] sont en Thaïlande depuis plus de 20 ans et ils sont devenus un fardeau pour nous car nous sommes obligés de nous occuper d’eux », aurait déclaré Tawin Pleansri, chef du Conseil de sécurité national.
« Je ne peux pas dire quand nous fermerons les camps, mais nous comptons le faire », a-
Selon les estimations du HCR, la Thaïlande compte environ 100 000 réfugiés inscrits sur les registres, et quelque 9 000 demandeurs d’asile.
La plupart des réfugiés sont issus de minorités ethniques birmanes, essentiellement des ethnies des Karen et des Karenni. Dans les camps, la majeure partie de l’aide reçue par les réfugiés est assurée par les ONG, tandis que le HCR s’efforce de mener des activi tés et des programmes de protection afin d’assurer leur sécurité.
L’organisme recommande également d’accorder une plus grande liberté de circulation aux réfugiés pour leur permettre de sortir des camps, en particulier pour travailler, dans une économie thaïlandaise qui manque de main-d’œuvre.
Depuis le lancement, en 2005, du programme de réinstallation dans un pays tiers, plus de 58 000 réfugiés birmans ont été réinstallés hors des camps, principalement aux Etats-Unis, au Canada et en Australie.
La réinstallation est un des principaux volets du plan stratégique défini par le HCR en vue d’aider les Birmans réfugiés en Thaïlande.
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