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Le manque de cartes fait obstacle au déminage

[Iraq] German Shepherd 'Larry' being trained to detect mines in the northern Iraqi governorate of Arbil. IRIN
German Shepherd 'Larry' being trained to detect mines in the northern Iraqi governorate of Arbil.
Selon les autorités, l’absence de cartes détaillées pour localiser les mines en Irak et l’instabilité politique actuelle ont entravé les efforts de nettoyage des mines.

« L’Irak est l’un des pays les plus contaminés au monde », a dit le vice-ministre de l’Environnement Kamal Hussein Latif. Un quart de toutes les mines terrestres du monde sont dans le sol irakien et c’est devenu un lourd héritage qui handicape le développement économique et la santé. »

Les mines terrestres ont été utilisées en Irak depuis les années 1960 par les divers gouvernements s’opposant aux rebelles kurdes du nord qui réclament leur indépendance, durant la guerre entre l’Irak et l’Iran de 1980 à 1988, puis pendant les années précédant l’invasion du pays par une coalition menée par les Etats-Unis en 2003.

« Le plus grand défi auquel nous sommes aujourd’hui confrontés est que le précédent régime n’a pas laissé de cartes pour localiser ces mines qui ont été installées au hasard, ce qui rend les opérations de nettoyage extrêmement difficiles, » a dit M. Latif aux journalistes lors de la conférence de presse qui s’est tenue le 4 avril à Bagdad pour marquer la Journée internationale de la sensibilisation et de l’assistance à la lutte antimines.

Au cours de la même conférence de presse, Daniel Augstburger, haut responsable des Affaires humanitaires pour la Mission d’assistance des Nations Unies [en Irak] a déclaré : « Le déminage est très lent à cause des contraintes sécuritaires. Les engins non explosés sont l’une des raisons principales qui bloquent le développement de l’Irak. »

Plus les mines restent longtemps dans le sol, a ajouté M. Augstburger, plus elles deviennent dangereuses pour les communautés locales, et plus elles affectent l’activité économique et agricole.

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L’Irak a ratifié en 2008 la Convention d’Ottawa qui interdit l’usage des mines antipersonnel, s’engageant personnellement à ne pas utiliser, produire, acquérir ou exporter de mines antipersonnel. Il s’est aussi engagé à retirer toutes ses mines d’ici 2018.

Cependant, M. Latif a dit que l’Irak ne serait pas en mesure d’atteindre cet objectif, en raison de l’insécurité et du manque de démineurs professionnels. Le pays ne dispose à présent que de 2 000 démineurs au ministère de la Défense et de 13 sociétés [de déminage]privées.

« Si je veux pouvoir enlever toutes les mines terrestres dans les 10 ans qui viennent, il me faut des centaines d’entreprises spécialisées et 19 000 démineurs, » a t-il dit.

Selon les chiffres des Nations Unies, les sites irakiens contaminés couvrent une surface estimée à 1 730 kilomètres carrés et affectent 1,6 million de personnes. Les mines terrestres et les munitions non explosées ont tué ou blessé en moyenne deux Irakiens par semaine en 2009 ; parmi les victimes, 80 pour cent étaient des garçons ou des jeunes hommes entre 15 et 29 ans. Entre 48 et 68 000 Irakiens ont dû subir une amputation à cause d’une mine antipersonnel ou de munitions non explosées.

En mai ou en juin, a dit M. Latif, le gouvernement va lancer un programme national pour déterminer les zones contaminées et le nombre exact de mines.

sm/eo/cb- og/amz

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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