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Plan d’enlèvement des produits toxiques toujours en suspens

Barrels of chemicals stored in a neighbourhood of the Guinea capital Conakry. The substances, which can be used to refine or manufacture illicit drugs, were found at several sites, close to people's homes. August 2009 Nancy Palus/IRIN
Plus d’un an après leur découverte, les produits chimiques toxiques et inflammables stockés dans plusieurs endroits de la capitale Conakry, sont toujours là. Le plan d’enlèvement prévu par les Nations Unies a été retardé à plusieurs reprises en raison de l’instabilité politique.

Selon un responsable des Nations Unies, les substances (voir encadré) – dont beaucoup peuvent servir à la fabrication ou au raffinage de drogues illicites – sont stockées de façon sûre et sous surveillance policière ; il n’y a donc pas grand risque qu’elles constituent une menace en cas d’agitation liée au second tour des élections présidentielles, qui s’est déroulé le 7 novembre.

Depuis le premier tour des élections présidentielles le 27 juin, la Guinée a été le théâtre d’affrontements généralisés, tandis que les troubles ethniques entravaient la transition vers un gouvernement civil démocratique, après des décennies d’un régime militaire répressif.

« Ces produits chimiques sont sous l’autorité du ministère de la Sécurité et [surveillés] par des policiers, et ce ne sont pas dans des lieux publics où les gens peuvent manifester », a dit à IRIN Cyriaque Sobtafo, représentant régional adjoint pour l’Afrique de l’Ouest de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (l’ONUDC).

C’est apparemment au cours d’une opération coup de poing contre le trafic de drogue illicite que les forces armées guinéennes ont, en juillet 2009, saisi de grandes quantités de produits chimiques dans plusieurs endroits de Conakry. Les autorités ont ensuite demandé à la communauté internationale de les aider à manipuler ces substances, dans l’objectif de les détruire ou de les enlever, affirmant que la Guinée n’en avait pas les moyens.

L’ONUDC a préparé sur un plan d’enlèvement de ces substances chimiques, mais l’instabilité qui a suivi l’attaque des civils par l’armée le 28 septembre 2009 a provoqué des retards, selon M. Sobtafo.

L’ONUDC a récemment contacté une entreprise française pour faire enlever les substances, mais attend que l’élection soit passée pour le faire. M. Sobtafo a également fait remarquer que les autorités n’avaient pas encore signé les autorisations nécessaires.

Produits chimiques à Conakry

Acétone
Ammoniaque
Acide borique
Chlorure de calcium
Hexane
Acide chlorhydrique
Méthanol
Méthyl éthyl cétone
Chlorure de méthylène
Hydroxyde de sodium
Acide nitrique
Phényl méthyl cétone
Acide phosphorique
Huile de sassafras
Bicarbonate de sodium
Acide sulfurique
Gaz comprimés (acétylène, méthylamine, oxygène, gaz non identifiés)
Divers solvants (chlorure de méthylène, méthyl éthyl cétone, hexane)

Source : ONUDC
« Nous pensons que c’est après les élections que les choses seront relancées… [Pour l’instant], l’ambiance n’est peut-être pas favorable à ce que les autorités étudient ces documents », a dit à IRIN M. Sobtafo.

« Tous les documents ont été soumis au gouvernement de Guinée Conakry depuis le mois d’août 2010… Il fallait que le gouvernement… signe un ensemble de documents techniques pour permettre légalement que [la] société vienne opérer dans des conditions transparentes et officielles… Mais peut-être [du fait] que l’actualité est beaucoup plus focalisée sur les élections, les autorités guinéennes n’ont pas encore signé ces documents ».

Sécurité du stockage

Après une mission en août 2009, l’ONUDC a déclaré qu’il était crucial de stocker les substances de façon appropriée afin d’éviter les explosions. IRIN a visité deux des sites en août 2009 : les substances étaient enfermées dans des bâtiments climatisés et gardées par des forces de sécurité.

M. Sobtafo a dit avoir vu pour la dernière fois les substances en place en mai 2010. « Depuis lors, les autorités [nous]ont confirmé que ... tout est encore sur place et [protégé] ».

Bien que ces substances soient communément employées dans l’industrie, les quantités découvertes étaient supérieures aux besoins légitimes de la Guinée, selon l’ONUDC.

Les autorités guinéennes n’ont pas fait de commentaires.

np/cb/og/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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