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« Je suis un mélange entre le nord et le sud »

Siham, a tea seller in a market in the north-south melting pot town of Renk, Sudan
Pete Muller/IRIN
Siham Moussa Abdelatti vend du thé et du café à la cardamome au marché de Renk, à 50 kilomètres de la frontière entre le nord et le Sud-Soudan. Renk, situé dans l’Etat du Haut Nil (nord), est une grande ville reliée à Khartoum par une route pavée. Elle est alimentée en électricité 24 heures sur 24 par le réseau national.

Mme Abdelatti s’est entretenue avec IRIN le 15 septembre sur son identité et ses espoirs pour l’avenir du Sud-Soudan à la suite du référendum du 9 janvier :

« Je suis originaire du village de Megera, près de la frontière, avant Gerger [une des quelques petites villes situées entre Renk et la frontière]. Les parents de mon père sont de la tribu des Zaghawa du Darfour [ouest du Soudan]. Ils fuyaient pour échapper à l’esclavage au Darfour lorsqu’ils sont arrivés ici. Ils souffraient à cause des raids [menés par les milices], alors ils se sont enfuis loin. Ils se sont installés à Megera et ont commencé à se mêler à la population d’ici.

« Les parents de ma mère étaient des Bor Dinka de l’Etat de Jonglei [dans le sud du Soudan], qui se sont aussi installés à Megera. Donc, je suis un mélange entre le nord et le sud du Soudan. Pendant la guerre, les gens de mon village ont été déplacés à Renk et aussi hors du sud, en Ethiopie et dans le nord du Soudan. Lorsque la paix a été rétablie, ils sont revenus.

« J’ai commencé à travailler comme vendeuse de thé pendant la guerre, lorsque mon mari est parti à l’armée, dans les années 1990, et m’a laissée avec sept enfants. Je devais travailler pour subvenir aux besoins de mes enfants. Après la guerre, mon mari est revenu à la maison, mais ensuite, il a été transféré à Juba. Nous avons entendu dire dernièrement qu’il était mort, mais nous ne sommes pas sûrs que ce soit vrai.

« Ce sera facile, ici, pour moi, après le référendum, parce que toute ma famille est ici, dans le sud. Je ne m’attends pas à avoir des problèmes. Les autres en auront peut-être. Moi, je suis musulmane et ici, à Renk, je suis libre de pratiquer ma religion. Je prie et je jeûne et personne ne vient me dire quoi que ce soit.

« Je suis pour la séparation parce que je veux me sentir comme un être humain. [Mais] les gens se méfient du référendum comme ils se méfiaient des élections [d’avril].

« Je veux que mes enfants étudient l’anglais pour qu’ils puissent être de bons citoyens du nouveau Sud-Soudan ».

mf/eo/mw/nh/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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