Des dizaines de plus petits navires transportant environ 750 passagers venus de quelque 140 nations font également partie de cette « flottille », qui tentera d’accoster à Gaza-Ville le 28 mai, a dit Jamal Al Khoudary, président du Comité populaire contre le siège, et député indépendant à Gaza. Les passagers comptent 50 députés de l’Union européenne (UE) et de pays arabes, et un membre de la Knesset israélienne, Hanin Zoabi, a dit M. Al Khoudary.
Des cargos venus de différents pays, dont l’Algérie, la Turquie et le Koweit, transportent des équipements tels que des appareils d’imagerie par résonance magnétique (IRM), dont sont privés les habitants de Gaza, des scanners tomographiques (CT), ou encore des appareils de radiologie et de dialyse rénale, d’après Osama Obdo, directeur adjoint d’IHH à Gaza. Des donateurs de Grèce, d’Irlande et de Suède ont contribué au convoi.
La flottille transporte également du matériel de construction, dont 6 000 tonnes de ciment, 6 000 tonnes de béton et 2 000 tonnes de fer, selon M. Obdo, ainsi que du lait, du papier et des fournitures scolaires.
Un rapport du Programme des Nations Unies pour le développement, publié en mai, a indiqué que près de 16 mois après l’offensive israélienne à Gaza (l’opération « Cast Lead », traduit par « Plomb durci »), près des trois quarts des dommages n’étaient toujours pas réparés en raison du blocus.
Yigal Palmor, porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, a décrit le convoi comme un « coup de publicité ».
« Les organisations humanitaires internationales et le secteur privé de Gaza s’assurent que la nourriture, les médicaments et les vêtements nécessaires sont fournis à la bande [de Gaza] via Israël », a dit M. Palmor.
Selon Israël, le blocus est nécessaire pour protéger les citoyens israéliens. Israël s’est retiré militairement de Gaza en septembre 2005, mais a gardé un contrôle total sur les mouvements de personnes et de biens en direction ou en provenance de Gaza, d’après la Banque mondiale.
« Nous surveillons la situation, et nous agirons en conséquence », a dit à IRIN un porte-parole de la Force de défense israélienne à propos de l’intention de la Marine israélienne d’arrêter la flottille.
La Turquie, qui est présentée comme le plus grand contributeur du convoi, a appelé Israël à lever le blocus et à autoriser l’acheminement de l’aide jusqu’à la bande de Gaza.
L’économie formelle de Gaza s’est effondrée depuis le début du blocus en juin 2007. Plus de 60 pour cent des ménages sont en situation d’insécurité alimentaire, d’après un communiqué conjoint publié le 27 mai par Philippe Lazzarini, Coordinateur humanitaire des Nations Unies pour les Territoires palestiniens occupés, des organisations humanitaires et l’Association des agences de développement international (AIDA).
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