Des responsables sanitaires ont dit à IRIN que les hôpitaux et les cliniques de ce district isolé et humide de la vallée du Zambèze, à la frontière avec la Zambie, avaient enregistré 90 pour cent des cas de paludisme de la province cette année ; 4 500 cas durant les quatre derniers mois, causant 14 décès.
La crise économique au Zimbabwe a empêché l’amélioration ou la maintenance d’une grande partie des infrastructures routières existantes, alors que les fleuves en crue ont limité la capacité des équipes du ministère de la Santé à effectuer des épandages préventifs sur des endroits abritant des moustiques et des foyers de reproduction, comme de l’eau stagnante, particulièrement dans des zones rurales.
« A un moment, j’ai attendu quatre heures que la rivière se retire d’un pont peu élevé avant que nous soyons capables de nous rendre sur l’autre rive », a dit le docteur Paul Hazangue, directeur médical par intérim de la province, après une récente visite dans la région.
« Nous recevons plus de cas de paludisme venant de Binga, en grande partie à cause à des pluies intermittentes tombées dans ce district – les moustiques se reproduisent et grandissent plus vite dans de telles conditions climatiques ».
Le docteur Hazangue a dit que le ministère de la Santé et de la protection de l’enfance avait mis en place des formations de gestion du paludisme pour les infirmières dans des cliniques rurales, et avait établi des cliniques satellites dans les districts de Lupane, Hwange, Tsholotsho et Nkayi.
Distribution de médicaments
Il espérait que la distribution, par le ministère, d’équipement médical et de médicaments à des hôpitaux et des cliniques éloignées à Binga allait aider à contenir l’épidémie, bien que le mauvais état des routes reste un obstacle, surtout pendant les pluies.
Les régions à basse altitude dans la vallée du Zambèze sont particulièrement vulnérables au paludisme, et la Croix-Rouge du Zimbabwe a ciblé ces zones pour des distributions de moustiquaires imprégnées.
A Bulawayo, la deuxième ville du Zimbabwe, le conseil municipal a fait faire de l’épandage, depuis mars, sur les canalisations et les habitations pour contrôler les moustiques. Selon la taille des foyers, l’épandage coûte entre 17 et 51 dollars; environ la moitié des habitations dans les banlieues populaires de la ville a été traitée.
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