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Exposer des vaccins à la chaleur ?

A health department officer prepares a syringe during UNICEF tetanus vaccine campaign to the students of Senior High School SMAN 1 Kepahiang, Kepahiang district, Bengkulu province, Indonesia on November 21, 2008 UNICEF/ EDY PURNOMO
Vacina testada na Tailândia pode não ser tão promissora quanto anunciado.
Au Royaume-Uni, des chercheurs ont dévoilé un nouveau système de stockage des vaccins ne nécessitant pas de réfrigération, ce qui pourrait diminuer les coûts des campagnes vaccination dans les pays pauvres tropicaux, selon l’université d’Oxford.

« Vous pouvez même imaginer quelqu’un avec un sac à dos emportant des doses de vaccin à vélo dans des villages éloignés », a dit Matt Cottingham, auteur principal de l’étude.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le maintien de l’équipement nécessaire à la réfrigération des médicaments durant la livraison et le stockage – « la chaîne du froid » - coûte aux pays jusqu’à 200 millions de dollars américains chaque année et majore le prix de la vaccination de 14 pour cent.

Certains vaccins contiennent des virus vivants qui peuvent stimuler la réponse immunologique du corps sans causer d’infection. Des chercheurs d’Oxford et les laboratoires Nova basés au Royaume-Uni ont utilisé du sucre pour conserver ces virus vivants [même exposés] à des températures élevés, jusqu’à une année – ce qui est aussi connu comme le vaccin « sur sucre ». La méthode est testée depuis une décennie.

Non merci

Les fabricants de médicaments ont été lents à adapter des technologies existantes qui pourraient réduire les coûts de stockage et de livraison aux utilisateurs finaux. « L’industrie [pharmaceutique] est en fait réticente à explorer ces [technologies] pour les médicaments existants déjà sous licence », a dit Michel Zaffran, un haut conseiller de projet Optimize, un partenariat de l’OMS avec l’ Appropriate Technology in Health (PATH).

Le PATH a examiné des moyens d’améliorer la livraison de vaccins. « Les coûts impliqués dans le renouvellement de l’autorisation de mise sur le marché d’un vaccin existant peuvent augmenter rapidement à cause du temps et des efforts demandés pour…démontrer et confirmer l’innocuité du nouveau produit », a dit M. Zaffran à IRIN. Les entreprises pharmaceutiques veulent sortir les nouveaux vaccins aussi vite que possible, et les retards coûtent du temps et de l’argent.

Pfizer Inc., une entreprise pharmaceutique internationale, a dit qu’il était difficile d’estimer combien de temps prendrait un tel processus, et combien cela coûterait. « L’étendue des études nécessaires pour soutenir la nouvelle autorisation de mise sur le marché dépendrait de l’étendue de la reformulation », a dit à IRIN Emilio Emini, vice-président exécutif de la recherche sur les vaccins de Pfizer.

Le dogme de la chaîne du froid

M. Zaffran a souligné que durant les 30 dernières années, les pays avaient développé un « dogme de la chaîne du froid » car la plupart des vaccins nécessitait une réfrigération. Même si des vaccins plus récents peuvent supporter une chaleur plus élevée, les systèmes de livraison ont peu évolué. « Il est extrêmement difficile de convaincre des gens que certains vaccins peuvent être exposés à la chaleur sans danger », a-t-il commenté.

Selon l’OMS, au moins 15 vaccins, qui sont transportés et stockés à des températures allant de deux à huit degrés Celsius, pourraient supporter une température allant jusqu’à 40 degrés Celsius – y compris les vaccins contre le rotavirus, la tuberculose, le choléra et la typhoïde – mais M. Zaffran a reconnu que la livraison de vaccins à des températures inhabituelles pourrait « être perçue comme difficile à gérer ».

La recherche sur le stockage des vaccins faite au Royaume-Uni pourrait « provoquer certains changements et peut-être contribuer à amener [un] nouveau paradigme de la vaccination », a dit M. Zaffran à IRIN, mais il faudrait aussi une demande plus importante pour de tels vaccins de la part des pays à climat tropical, afin de donner aux fabricants pharmaceutiques une motivation pour adapter la technologie.

pt/he/sk

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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