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Un couple séropositif plus heureux que jamais

Actors of the radio soap opera Camatondo in a recording session Cassuça Benevides/PlusNews
L’histoire d’Epalanga, un pauvre garçon de ferme, et de son amour pour Belita, la fille d’un marchand prospère du village, a conquis le cœur des Angolais lorsque la radio nationale a commencé à diffuser le feuilleton radiophonique « Camatondo », en 2004.

La série – qui tire son nom d’un village fictif de la province de Bié, dans le centre de l’Angola – avait pour but de faire parvenir aux habitants des zones rurales des informations sur la santé et d’autres sujets, mais elle est devenue populaire dans toutes les catégories socio-économiques, en ville comme dans les zones rurales.

« J’ai entendu des journalistes, des médecins, des agriculteurs et des femmes au foyer parler de ce feuilleton radiophonique, et tous suivaient les vies des personnages comme s’ils existaient réellement. C’est une formule qui a du succès », a dit Niamh Hanafin, consultante en développement des médias à Luanda, la capitale.

Les nombreux revers essuyés par Epalanga ont suscité une telle compassion que certains auditeurs ont même envoyé de l’argent à la radio pour lui venir en aide, mais l’amour entre Epalanga et Belita était si fort qu’il a finalement surmonté toutes les barrières, et ils se sont mariés.

Plusieurs années plus tard, comme Belita ne pouvait pas avoir d’enfant, Epalanga, suivant un conseil donné par des amis, a eu une histoire avec une autre femme. Au grand désarroi des auditeurs, le couple a été infecté par le VIH.

Inês Filipa José, auteur et productrice exécutive de Camatondo, utilise le succès de la série pour susciter le débat sur des événements de l’actualité : en 2008, les élections nationales ont fait l’objet de discussions dans le village fictif, tout comme, plus tard, la pandémie grippale.

Le VIH a fait sa première apparition dans l’intrigue lorsque Mário, le camionneur, a appris que son ex-petite amie était morte d’une infection liée au VIH. Après des semaines de calvaire, il est allé effectuer un test de dépistage du VIH, mais un des ses amis l’a découvert et bientôt, toute la communauté était au courant.

« Tout le monde s’est mis à éviter Mário, en pensant qu’il avait le sida », a dit à IRIN/PlusNews Mme Filipa José. « Cela a suscité pas mal de commentaires, parce que rapidement, les gens ont commencé à réagir : ‘Eh, il n’est même pas séropositif et déjà les gens parlent’. Cela a servi de leçon, à lui comme aux autres. »

Belita a découvert sa séropositivité lorsqu’elle est enfin tombée enceinte et a effectué un test de dépistage du VIH dans les cadre des examens anténataux habituels. Son mari lui a avoué son aventure, et après une brève séparation, Belita lui a pardonné. Le couple a ensuite quitté le village isolé pour s’installer dans la capitale de la province, afin de démarrer un traitement antirétroviral et d’empêcher que le bébé ne soit infecté.

« Même les acteurs m’ont demandé de ne pas les faire mourir », a dit en riant Mme Filipa José, qui a utilisé la séropositivité d’un des personnages principaux pour montrer qu’« il suffit de baisser la garde une seule fois ; nous sommes tous exposés au risque du VIH ». Il était également important pour elle de souligner que, grâce à une plus grande disponibilité des traitements, le virus ne condamne plus à mort en Angola.

Mme Filipa José a révélé que Belita et Epalanga rejoindraient bientôt Camatondo et la série, et que de nouvelles « happy ends » attendaient les auditeurs. « Ils ont fait tout ce qu’il fallait ; elle a accouché de jumeaux à l’hôpital, et suit les recommandations médicales pour éviter la transmission ».

L’intrigue se penchera ensuite sur la discrimination subie par les personnes vivant avec le VIH et leurs enfants. « Camatondo » est diffusé sur Canal A les lundis et mercredis à 5h30 du matin, puis rediffusée sur les radios provinciales.

mb/ks/he/il/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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