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« Mes enfants réclament à manger jour et nuit »

Huda Ali and her two daughters fled war in Somalia to Oman and then to Yemen, where they live in the street having been denied refugee status Adel Yahya/IRIN
En 2006, Huda Omar, 30 ans, a fui par bateau la Somalie dévastée par la guerre pour se rendre à Oman, où elle a passé plus de deux ans et demi, avant de payer des passeurs pour entrer clandestinement au Yémen.

Mais au Yémen, elle est a droit uniquement à une aide pour la protection, pas à une assistance, dans la mesure où elle n’a pas été autorisée à être enregistrée comme réfugiée auprès du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). Installée dans la rue avec ses deux petites filles, à quelques mètres à peine du bureau de l’UNHCR à Sanaa, la capitale, Huda a raconté son histoire à IRIN.

« Personne ne nous aide… Mes deux enfants et moi n’avons aucun revenu. Je suis obligée de mendier de l’argent aux passants pour nous nourrir.

« Cela fait trois mois que je vis ici, sans aucun moyen de me laver ou de trouver de l’eau potable. Personne ne s’intéresse à ma souffrance.

« A Oman, je suis tombée d’un véhicule en marche et j’ai passé cinq mois dans l’un des hôpitaux publics d’Oman, où je recevais des soins et des médicaments gratuitement. Quand j’ai entendu parler de l’aide humanitaire apportée aux réfugiés somaliens par les organisations internationales au Yémen, j’ai décidé de venir [ici]. Mais je n’ai reçu aucune pitié, aucune compassion, et aucun humanitarisme ici.

« A cause de mon handicap, je peux difficilement me déplacer sans mes béquilles. J’ai toujours besoin de médicaments pour soulager la douleur.

« Mes enfants réclament à manger jour et nuit, et j’ai du mal à dormir la nuit, à cause de la faim et de ma maladie. Mon état s’aggrave de jour en jour parce que je n’ai pas une alimentation correcte, ni des médicaments.

« La guerre nous a forcé à quitter notre pays, à abandonner nos cultures avant la période des récoltes et à perdre notre bétail, dont nous dépendions pour survivre. Je ne peux pas imaginer à quoi ressemblent nos terres maintenant.

« Mais il aurait mieux valu pour moi que je reste en Somalie – même avec le conflit, dans lequel mon mari a été tué. Je regrette ma décision d’avoir fui au Yémen.

« Mon rêve dans la vie et d’avoir un toit, pour mes enfants et moi, et assez de nourriture et d’eau potable. Mais je ne sais pas s’il me sera possible de réaliser ce rêve avant de mourir ».

ay/ed/cb/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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