Des douzaines de patients ont été évacués des départements de pédiatrie, de maladies infectieuses, respiratoires et rénales de l’hôpital de Yalgado Ouédraogo. Les services d’urgence ont été relocalisés dans d’autres centres de santé.
« Nous avons été surpris comme tout le monde [par la tempête] », a indiqué Lansandé Bagagné, un médecin de l’hôpital. « On essaie de voir maintenant quoi faire dans l’immédiat pour sauver ce [les équipements] qui peut être sauvé et pour le reste, on verra après. On a évacué les malades des services inondés. On verra si dans les centres de santé avec antenne chirurgicale d’autres malades pourront être évacués. »
Certains n’attendent pas qu’il y ait de nouveaux ordres d’évacuation pour aller chercher un membre de la famille hospitalisé. « Pour le moment nous allons l’amener à la maison en attendant de voir la suite. On ne sait pas ce qui va se passer », a indiqué Adama Coulibaly, dont le père souffre d’insuffisance rénale. « Les infrastructures ne tiennent pas pour garder un malade ici. Ça ne peut qu’empirer sa situation. »
Les médecins sont également favorables à un renvoi précoce des patients, a dit Sanou Souro, chargée de communications de l’hôpital, à IRIN. « On fait avec en attendant que la situation s’améliore. » Elle a également précisé que la priorité officielle de l’hôpital était de désinfecter les locaux avant de finaliser le décompte des personnes évacuées.
Photo: Brahima Ouedraogo/ IRIN |
Des ruines à Dapoya, l’une des zones les plus touchées |
Selon un décompte préliminaire du gouvernement, 100 000 victimes des inondations sont hébergées dans des écoles et des églises de Ouagadougou, dans 193 sites de la capitale. Le nombre de ceux qui ont besoin d’un abri pourrait avoisiner les 20 000 – une grande part d’entre eux ayant « refusé » de se rendre dans les refuges publics, selon le Premier ministre Tertius Zongo. Environ 20 000 autres personnes sont hébergées chez des parents ou des voisins
« Les maisons continuent de s’effondrer », a dit la ministre de l’Action sociale, Pascaline Tamini, à midi sur la radio nationale. « Les mesures prises sont l’hébergement, la prise en charge et tous les moyens sont mis en œuvre pour qu’au niveau de l’assainissement, du sanitaire et de l’alimentation tout soit sur place ce soir. »
Lors d’une visite à l’hôpital de Yalgado Ouédraogo, le 1er septembre, le Premier ministre a souligné que le pays n’avait pas connu une tempête de cette ampleur depuis 1919. Didier Ouédraogo, chef des services météorologiques du pays, a dit à IRIN que le personnel des services météorologiques avait vu la tempête venir, mais que « la quantité [des précipitations] et l’intensité n’avaient pas été anticipés. »
Le Burkina Faso reçoit en moyenne 1 200 millimètres de précipitations par année. Le 1er septembre, la ville a reçu 300 millimètres de pluie en quelques heures seulement, a dit M. Ouédraogo.
Le président Blaise Compaoré a mentionné la possibilité de lancer un appel international pour faire face aux catastrophes à son retour à Ouagadougou le 2 septembre en après-midi, estimant que le pays se trouve dans une situation « exceptionnelle ».
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