L’aide financière et les soins de santé que propose le HCR aux réfugiés en seront affectés.
« Nous avons obtenu seulement 38 pour cent du budget demandé pour nos interventions irakiennes [aide aux Irakiens vivant en Irak ou à l’extérieur du pays] en 2009 », a indiqué Carole Laleve, porte-parole du HCR en Syrie.
« Le don de l’Arabie saoudite est très généreux, mais nous avons besoin que beaucoup plus de pays donateurs se manifestent pour atteindre les 397 millions de dollars américains nécessaires à la réalisation de l’ensemble de nos programmes pour les Irakiens réfugiés et déplacés à l’intérieur de leur propre pays. Dans la situation actuelle, nous devrons couper dans tous nos services, portant ainsi atteinte aux plus vulnérables des réfugiés. »
Selon le World Refugee Survey, publié en mai, environ 1,2 million de réfugiés irakiens vivent actuellement en Syrie ; le mois dernier, 209 200 d’entre eux étaient enregistrés auprès du HCR.
La loi n’autorise pas les réfugiés irakiens à travailler en Syrie. Leurs économies s’épuisent, et ils sont de plus en plus nombreux à dépendre du HCR pour l’aide financière, les soins de santé, l’éducation et la nourriture.
La Jordanie accueille la deuxième plus importante population de réfugiés irakiens. Le World Refugee Survey estime leur nombre à 450 000, parmi lesquels 65 000 étaient, en janvier 2009, enregistrés auprès du HCR.
« La Syrie recevra les deux tiers de l’aide accordée par l’Arabie saoudite et la Jordanie, le tiers restant. L’Arabie saoudite a souhaité consacrer cet argent à l’approvisionnement alimentaire et aux soins de santé » a dit Mme Laleve. « Mais dans ces régions et dans d’autres endroits, le manque de financement aura des répercussions réelles sur les réfugiés [d’Irak, y compris quelques Palestiniens] en Syrie et en Jordanie. »
Qui sera touché ?
Selon le HCR, à partir de janvier 2010, l’aide financière ne pourra plus « être assurée ». Une grande partie des dons mensuels vont aux familles vulnérables – des foyers gérés par des femmes – et ces aides risquent fort d’être durement touchées par les réductions de dépenses, voire complètement éliminées – dépendamment du financement disponible. Le HCR ne procédera plus à la distribution de certains biens non-alimentaires comme les couches et les serviettes hygiéniques.
Le HCR a annoncé des coupures dans le financement des soins de santé et le report indéfini de l’expansion des programmes de soins psychosociaux aux Irakiens traumatisés. Le financement des programmes de formation professionnelle sera réduit et celui des programmes destinés à des groupes vulnérables, qui ont particulièrement bien réussi avec les femmes vulnérables, sera également durement touché.
Puisque les déplacements du personnel du HCR seront limités, les réfugiés qui vivent à l’extérieur de Damas risquent d’être particulièrement affectés. Aucun nouveau accord ne sera conclu avec des ONG partenaires – ce qui affectera les Palestiniens d’Irak qui habitent le camp de réfugiés d’Al-Tanf, dans le no man’s land entre la Syrie et l’Irak, et celui d’Al Hol (également pour les Palestiniens d’Irak), dans la région de Hassakeh, en Syrie.
Selon le HCR, les contributions des bailleurs sont considérablement moindre qu’en 2008 cependant que de nouveaux fonds pourraient être débloqués avant la fin de l’année. Les dons des États-Unis aux interventions du HCR en Irak s’élèvent à 90 millions de dollars américains (contre 174.5 millions en 2008). La contribution de l’Union européenne se situe à hauteur de 5 millions de dollars (elle était de 14.5 millions en 2008). Avec à peine un peu plus de sept millions de dollars, l’Australie est le deuxième plus important donateur. Le Royaume-Uni a pour sa part contribué à hauteur de trois millions de dollars.
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