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Libération des prisonniers des FNL en cours

[Kenya] Pierre Nkurunziza, President of Burundi (right) next to Joseph Kabila, President of the Democratic Republic of Congo, at the International Conference on the Great Lakes Region, Nairobi, Kenya, 14 December 2006. The conference aims to find a lastin Siegfried Modola/IRIN
The release followed a decree issued by President Pierre Nkurunziza
Le processus de libération des 80 premiers prisonniers détenus en raison de leur affiliation à un groupe rebelle, le Parti pour la libération du peuple hutu - Forces nationales de libération (Palipehutu-FNL), a été engagé, suite à un décret publié par le président du Burundi Pierre Nkurunziza le 30 décembre 2008.

« La libération est organisée conformément à l’accord conclu le 4 décembre 2008, au terme de concertations entre le mouvement et le gouvernement », a expliqué Lazarre Nduwayo, représentant national du Mécanisme conjoint de vérification et de suivi (MCVS). Ce dernier a précisé que 247 prisonniers seraient relaxés.

« Il s’agit d’un processus décisif, qui devra être opéré de façon progressive », a indiqué André Ntahomvukiye, ministre de la Justice.

« Les prisonniers libérés sont exclusivement des prisonniers politiques et des prisonniers de guerre du Palipehutu-FNL ayant été arrêtés avant l’accord de cessez-le-feu conclu le 7 septembre 2006 entre le mouvement et le gouvernement », a affirmé le Brigadier Général Lazarre Nduwayo, avant d’ajouter que les personnes arrêtées pour d’autres crimes seraient traduites en justice, qu’elles soient ou non militantes du Palipehutu-FNL.

Les 30 premiers prisonniers ont été libérés le 3 janvier de la prison centrale de Mpimba, située au sud de Bujumbura, la capitale du pays. Le 5 janvier, 50 prisonniers ont quitté la prison de Murembwe, dans la commune de Rumonge, située dans la province de Bururi, dans le sud-est du Burundi.

Les ex-combattants libérés sont envoyés dans la zone de rassemblement de Mubira, à Mpanda, une commune de la province de Bubanza, qui peut accueillir 5 000 personnes. « Le site est d’ores et déjà approvisionné en eau, pour accueillir les prisonniers libérés », a déclaré M. Nduwayo.

Les responsables du Palipehutu-FNL ont salué le processus, même si Anatole Bacanamwo, principal conseiller du leader du Palipehutu-FNL, Agathon Rwasa, a indiqué que le MCVS avait recensé 442 prisonniers à libérer, et non pas 247. « Le ministère de la Justice doit se pencher sur cette anomalie », a souligné M. Bacanamwo.

Pierre-Claver Mbonimpa, qui dirige l’Association pour la protection des droits humains, un groupe de défense des droits, a également contesté les chiffres, affirmant qu’il attendait la « libération non pas de 247 prisonniers mais de 452 », faisant référence à ses propres enquêtes menées dans les prisons.

Dans l’intervalle, le 4 janvier, M. Rwasa a supervisé les activités visant à sensibiliser les militants du parti à la nécessité de changer le nom du mouvement afin qu'il ne porte pas une dénomination à connotation ethnique, comme l’exige la Constitution.

« Nous sommes très satisfaits de la façon dont les concertations ont été menées, car les sympathisants ont bien accueilli les explications offertes », a déclaré le porte-parole du mouvement, Pasteur Habimana. Celui-ci a affirmé qu’une réunion se tiendrait deux semaines plus tard, avant la publication du nom du parti, en vue de contribuer à relancer le processus de paix.

La campagne a été organisée après une solide résistance des principaux responsables opposés à un changement de dénomination, qui avait mené le processus de paix à l’impasse. Le gouvernement avait affirmé que les leaders du mouvement ne seraient pas intégrés au gouvernement si le terme « Hutu », non reconnu par la Constitution, était conservé. Le parti ayant accepté de changer de dénomination, le gouvernement a promis de lui attribuer 33 postes.

bn/mw/db/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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