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Les attaques des rebelles FNL font des centaines de déplacés à Bubanza

Près de 700 familles – représentant environ 4 000 personnes – de la province de Bubanza, au nord-ouest du Burundi, ont fui leurs maisons à la suite d’attaques perpétrées par des membres présumés du dernier mouvement rebelle encore actif dans le pays, ont affirmé les autorités burundaises.

« Pour l’instant, la situation sécuritaire n’est pas du tout bonne. Des habitants ont été agressés et d’autres ont été dépossédés de leurs biens, a expliqué à IRIN Pascal Nyabenda, le gouverneur de la province de Bubanza.

Selon le gouverneur, des combattants des Forces nationales de libération (FNL) ont pillé des maisons à Bubanza après être sortis de leurs cachettes, près des forêts de Kibira et de Rukoko. Les personnes déplacées passent les nuits dans la cour de la paroisse locale et ne sortent que quelques heures le jour pour vaquer aux travaux des champs, a expliqué M. Nyabenda.

Le gouverneur a également accusé les combattants des FNL d’avoir violé un accord qui prévoyait leur regroupement sur les sites de Kagirigiri, Masha et Nyenkarange.

Le 3 septembre, des habitants de la commune de Buterere, près de la capitale burundaise, avaient été contraints de fuir leurs maisons à la suite de combats entre des factions rivales des FNL, des combats qui se sont soldés par une vingtaine de morts. Peu de temps après, une calme précaire régnait sur la ville.

A en croire M. Nyabenda, les combattants impliqués dans les affrontements de Buterere venaient de la province de Bubanza.

Bien qu’ayant reconnu la participation de combattants de son mouvement aux récents pillages, le Pasteur Habimana, porte-parole des FNL, a accusé la communauté internationale de « n’avoir pas respecté ses engagements », à propos notamment de la fourniture de nourriture, de vêtements et de médicaments promise au groupe rebelle, conformément à l’accord de paix, bien que ce dernier soit actuellement dans l’impasse.

Le Pasteur Habimana a, par ailleurs, demandé le remplacement de l’équipe de médiation dirigée par le ministre sud-africain de la Sûreté, Charles Nqakula, arguant que ce dernier n’avait pas su faire respecter les promesses faites aux FNL.
Toutefois, pour Mamadou Ba, représentant de l’Union Africaine, toute idée de remplacement de l’équipe de médiation est à écarter.

M. Nqakula a rejeté les allégations des FNL et a expliqué que, conformément aux engagements pris, l’équipe de médiation veillait à la sécurité des dirigeants FNL ayant participé aux pourparlers de paix avec le gouvernement, à Bujumbura.

Les FNL sont dirigées par Agathon Rwasa et sont le dernier mouvement rebelle encore actif dans le pays, malgré la signature d’un accord de cessez-le-feu avec le gouvernement, en septembre 2006.

Le 17 juin 2007, le président Pierre Nkurunziza avait rencontré M. Rwasa en Tanzanie. M. Nkurunziza avait alors accepté de réactiver l’accord de paix et de libérer les membres des FNL emprisonnés au Burundi.
Selon certains détracteurs, cet accord ne règle que les problèmes de sécurité, mais n’apporte aucun éclaircissement sur la question du partage du pouvoir, alors que les FNL avaient indiqué vouloir participer aux prises de décisions du gouvernement.

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This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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