Ces camps accueillent des Soudanais ayant échappé aux campagnes de terreur perpétrées par les milices Janjanwid contre les populations civiles de la région du Darfour, au Soudan, des déplacés du conflit tchadien et des réfugiées de guerre de la République centrafricaine.
« Nous n’avons reçu que 16 pour cent des contributions demandées pour nourrir ces populations », a déclaré M. Egeland, en visitant les camps de Goz Beida et Goroukom. Selon les travailleurs humanitaires, plus 10 000 des 50 000 Tchadiens fuyant l’insécurité dans les provinces orientales du pays vivent dans ces camps. M. Egeland s’est également entretenu avec les représentants des quelque 200 000 réfugiés soudanais.
Au cours des rencontres avec les représentants des réfugiés et les autorités locales tchadiennes, il a abordé la question de la répartition de l’aide entre les déplacés tchadiens et les réfugiés. En effet, les fonds de l’ONU sont destinés à l’aide aux réfugiés du Darfour et l’assistance apportée aux populations tchadiennes grève les maigres ressources des opérations humanitaires.
Selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le nombre de Tchadiens venant chercher une assistance au camp de réfugiés de Goz Beida a triplé depuis mi-avril, après la série d’attaques lancées par les rebelles et l’échec de la prise de la capitale N'djamena.
En tournée dans la ville d’Abéché, à l’Est du pays, moins d’une semaine après l’agression de la collaboratrice espagnole de l’agence des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), M. Egeland a rencontré les personnels de l’ONU et des organisations non gouvernementales qui lui ont fait part de leurs préoccupations.
M. Egeland devrait se rendre jeudi à N’djaména pour y rencontrer les autorités gouvernementales tchadiennes. Le Tchad constitue la dernière étape d’un périple de cinq jours qui lui a permis de visiter des camps dans le Sud Darfour et de se rendre à Khartoum, la capitale soudanaise, où il a pu s’entretenir avec les autorités soudanaises, des représentants des agences de l’ONU et des ONG.
Cette tournée intervient à un moment où Khartoum et la faction majoritaire du mouvement/Armée de libération du Soudan (SLM/A) ont conclu à Abuja, la capitale nigériane, un accord de paix qui, selon certains observateurs, pourrait stabiliser la région s’il était appliqué.
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