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L'UA exhorte les rebelles du Darfour à signer l'accord de paix

[Sudan] SLA rebels in Muzbat town North Darfur State, Sudan. [Date picture taken: 2005/07/26] Derk Segaar/IRIN
SLA rebels in Darfur.
Les médiateurs de l’Union africaine (UA) ont prolongé mardi soir de 48 heures les négociations organisées à Abuja, la capitale du Nigeria, pour la conclusion d’un accord de paix entre les principaux protagonistes de la crise du Darfour, au Soudan.

Le sous-secrétaire d’Etat américain Robert Zoellick et la Secrétaire d’Etat britannique au développement international, Hilary Benn, qui étaient présents dans la capitale nigériane, ne sont pas parvenus à convaincre les groupes de rebelles du Darfour de signer mardi, avant minuit - date limite fixée par les médiateurs la conclusion d’un accord de paix -, le document de 85 pages représentant l’accord de paix rédigé par les médiateurs.

Le chef d’Etat congolais et Président en exercice de l’UA, Denis Sassou-Nguesso, ainsi qu’une importante délégation de hauts responsables africains sont attendus mercredi à Abuja pour peser de tout leur poids sur les négociations afin de parvenir à un accord avant la fin de la journée, a indiqué l’UA.
Si le gouvernement de Khartoum s’est dit prêt à parapher ce document, les rebelles de l’Armée de libération du Soudan (SLA) et le Mouvement pour la justice et l’équité (JEM) le rejettent et maintiennent leurs exigences concernant le partage du pouvoir et la répartition des richesses.

Pour la première fois mardi, les délégués du SLA sont arrivés en tenue militaire à la conférence d’Abuja pour faire comprendre que les pourparlers s’enlisaient et qu’il était temps de s’en aller.

« Pour nous, ces pourparlers ont échoué. Si nous sommes encore ici aujourd’hui, c’est seulement parce que nos supérieurs ont demandé qu’on poursuive les négociations. Je suis prêt à rentrer », a lancé un délégué du SLA sous couvert de l’anonymat.

« Et si nous ne parvenons pas à un bon compromis, cela signifie que nous nous battrons sur le terrain pour faire valoir nos revendications. C’est le moins qu’on puisse attendre de nous », a-t-il ajouté.

Quelque 200 000 Soudanais ont fui les combats dans le Darfour pour trouver refuge dans des camps de réfugiés installés à l’est du Tchad. Pour le Secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, la crise du Darfour est la pire crise humanitaire survenue dans le monde.

Selon les statistiques des Nations unies, les combats entre l’armée soudanaise et les rebelles du Darfour ont fait plus de 200 000 victimes.

Les rebelles accusent Khartoum de marginaliser et de persécuter les habitants du Darfour et de soutenir les milices Janjawid qui s’en prennent aux populations civiles, notamment aux femmes et aux enfants ; des allégations que le gouvernement soudanais nie catégoriquement.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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