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Bongo Ondimba reconduit à la tête de l’Etat gabonais pour un sixième mandat

Le doyen des chefs d’Etat africains Omar Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 38 ans, a très largement remporté le scrutin présidentiel de dimanche avec près de 80 pour cent des suffrages.

Le président Bongo Ondimba, qui briguait un troisième septennat depuis l’instauration du multipartisme dans le petit pays pétrolier, a remporté 79,21 pour cent des suffrages exprimés par les électeurs, a annoncé le ministre de l'Intérieur Clotaire-Christian Ivala, mardi soir à la télévision nationale.

« Est donc élu Bongo Ondimba Omar », a-t-il conclu, tard dans la soirée.

L’opposant Pierre Mamboundou, qui avait revendiqué la victoire mardi avant même la proclamation des résultats, a obtenu 13,57% des suffrages, suivi par Zacharie Myboto, l’ancien baron du régime au pouvoir, crédité de 6,58% des voix.

Les deux autres candidats, Augustin Moussavou King et Christian Serge Maroga, leaders de deux petites formations sans audience réelle, n’ont recueilli respectivement que 0,33 et 0,30% des voix.

Les candidats Myboto et Mamboundou ont tous deux évoqué les fraudes qui ont entaché le scrutin, mais les observateurs de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), des Etats Unis, du Sénat français et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) ont avalisé le scrutin.

« Le vote s'est bien passé dans l'ensemble », a déclaré à IRIN l’observateur sénégalais de l’OIF, Gueye Sheikh, qui a observé le scrutin à un tour qui a eu lieu vendredi pour les forces de l’ordre et dimanche pour la population civile.

Mais il a déploré que le scrutin ait débuté en retard dans plusieurs bureaux de vote en raison, notamment, de l'absence d'urnes dans les salles.

Selon la Commission nationale électorale, 351 000 électeurs sur les 555 000 inscrits se sont rendus aux urnes, ce qui fait un taux de participation de 63,29 pour cent, bien plus que lors de la présidentielle de 1998, où le taux s’établissait aux alentours de 46 pour cent.

Mais électeurs gabonais comme observateurs soutiennent que la participation à l’élection des 25 et 27 novembre était bien plus faible que ne l’a laissé entendre le ministre de l’intérieur.

« Les résultats de l’élection présidentielle sont une aberration », a déclaré à IRIN dans la capitale Libreville Laurent Nkoulou, un exploitant forestier. « Je suis allé voter, j’ai vu très peu de personnes faire le déplacement ».

Un observateur international qui a requis l’anonymat a indiqué à IRIN que selon les chiffres obtenus dans plusieurs bureaux de la capitale du pays forestier de 1,5 millions d’habitants, les chiffres de la participation oscillaient plutôt entre 30 et 35 pour cent.

Le président, qui a fait campagne sur le thème de la paix et la stabilité dans le pays devra s’atteler à de nombreux dossiers.

« Le chantier principal du président est la réduction de la fracture sociale, de manière à ce que les gens qui lui ont accordé leur confiance, notamment les jeunes auxquels il faut donner de l’emploi, ne le regrettent pas », a déclaré à IRIN mercredi un professeur de sciences politiques de l’université Omar Bongo de Libreville.

« Il doit également s’atteler à la réhabilitation du système d’enseignement, du système de santé, des infrastructures routières et à la diversification de l’économie pour sortir du tout pétrole ».

Le Gabon est un pays relativement riche par rapport aux autres pays africains, avec un produit national brut par habitant trois fois supérieur à la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne, en raison notamment de ses revenus pétroliers et ses ressources minières, mais aussi du fait de sa faible population qui ne dépasse 1,5 millions.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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