« Les résultats des enquêtes sont inquiétants », a déclaré MSF lors de la publication du rapport d’enquête intitulé « Access to healthcare, mortality and violence in the DRC » (Accès aux soins de santé, mortalité et violence en RDC).
Entre 45 et 67 pour cent des personnes interrogées ont indiqué qu’elles n’avaient pas accès aux soins médicaux de base.
« Les taux de mortalité révèlent que quatre des cinq zones couvertes par l’enquête se trouvent actuellement en situation d’urgence », a affirmé MSF.
« Encore plus inquiétant est que trois des cinq zones connaissent une crise sanitaire catastrophique, notamment des régions qui n’ont pas connu les conflits et la violence », a-t-il ajouté.
MSF a mené quatre enquêtes épidémiologiques de mars à mai 2005 dans les secteurs de Kilwa, Inongo, Basankusu, Lubutu et Bunkeya, toutes se trouvant dans des régions différentes.
L’ONG avait mené des enquêtes similaires dans trois de ces secteurs en 2001. Les résultats des enquêtes avaient révélé que les secteurs d’Inongo et de Kilwa étaient ceux qui avaient le moins accès aux soins de santé.
Selon Meinie Nicolai, la responsable des opérations pour la région des Grands Lacs, des gens continueraient à mourir dans des régions touchées par les conflits permanents, mais « la pauvreté abjecte et la souffrance font tout autant de morts que les conflits. »
MSF a indiqué que les victimes souffraient et mouraient de maladies infectieuses comme le paludisme, de maladies respiratoires, de maladies diarrhéiques, « des maladies qui peuvent être évitées ».
Les résultats de l’enquête ont également révélé que dans les régions où des soins de santé étaient disponibles, la majorité de la population n’avait pas les moyens de les payer. « Un grand nombre de personne a encore du mal à s’acquitter de la plus petite contribution financière nécessaire pour bénéficier des soins de santé », a déclaré Meinie Nicolai.
La majorité des Congolais vit avec l’équivalent de 0,30 dollar américain par jour, a précisé MSF. « Par conséquent, lorsque les gens se rendent dans les centres de santé, il est souvent trop tard ».
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