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Le gouvernement libérien crée une nouvelle armée nationale

Map of Liberia IRIN
Without reforms sanctions will remain in place
Le gouvernement libérien démarrera la formation des 4000 hommes de la nouvelle armée à la fin du mois de mai après avoir réuni les fonds nécessaires, a indiqué jeudi à IRIN Joe Whylee, le vice-ministre de la défense libérien.

L’année dernière, le gouvernement américain s’était engagé à verser 35 millions de dollars pour la formation d’une nouvelle armée, mais souhaitait au préalable que le gouvernement libérien règle les arriérés de salaire des effectifs de l’armée actuelle.

Selon Whylee, le gouvernement dispose actuellement de 5 millions de dollars sur les 16 millions requis pour payer les indemnités de départ à la retraite et de rupture de contrat dues aux militaires ayant de longues années de service et à ceux enrôlés dans l’armée dans les années 1990, au plus fort de la guerre civile libérienne.

"A compter de fin mai, nous payerons les militaires recrutés pendant la guerre civile et nous nous occuperons plus tard de ceux qui ont servi dans l’armée jusqu’au début de la guerre civile. Ce processus marquera le début du processus de recrutement au sein de l’armée", a indiqué Whylee.

Ce processus pourrait démarrer dans un mois, selon Whylee.

"Selon nos prévisions, le paiement de tous les salaires prendra un mois, puis nous démarrerons le processus de recrutement", a-t-il indiqué.

Les personnes ayant commis des violations des droits de l’homme ne pourront pas être intégrées dans la nouvelle armée, bien qu’il ne soit pas question d’exclure systématiquement les ex-combattants des trois factions armées du Liberia.

"Les volontaires désireux de faire partie de la nouvelle armée doivent être aptes physiquement, avoir au moins le niveau de la classe de troisième (c’est-à-dire 14 ans maximum), et n’avoir commis aucun acte de violation des droits de l’homme. Les ex-combattants des factions armées démantelées qui remplissent ces critères seront recrutés", a-t-il ajouté.

Le gouvernement espère que le premier bataillon de la nouvelle armée sera opérationnel dès janvier 2006, lorsque le prochain gouvernement démocratiquement élu sera installé.

Après 14 années d’une guerre civile meurtrière qui a pris fin en 2003, le Liberia se prépare à organiser en octobre 2005 les premières élections générales et présidentielle d’après-guerre.

En février, Andy Michels, représentant du département d’Etat américain, a indiqué à IRIN que la DynCorp International, une société privée basée à Reston, en Virginie, avait été choisie pour mener à bien la restructuration de la nouvelle armée.

DynCorp a récemment été rachetée par Veritas Capital, une société américaine spécialisée dans la sécurité et la maintenance des avions.

Au cours des trois dernières années, le gouvernement américain a fait appel à Dyncorp pour former les nouvelles forces de police en Afghanistan et en Iraq. La société a également été sous contrat avec les Nations unies pour assurer la sécurité en Bosnie. Certains employés de la société y ont été accusés d’appartenir à un réseau de prostitution qui achetait et vendait des jeunes filles à peine âgées de 12 ans.

Pendant les longues années de guerre civile, plusieurs propositions de restructuration de l’armée libérienne ont été faites, mais aucune d’elles n’a abouti.

Selon l’accord de paix d’Abuja, qui a conduit à la cessation des combats en 1996 et à la tenue d’élections générales en 1997, les forces du Groupe de contrôle des Etats de la Communauté de l’Afrique de l’ouest (ECOMOG) devaient restructurer l’armée nationale libérienne en veillant à une meilleure représentation des groupes ethniques et des régions du pays.

Mais Charles Taylor, vainqueur des élections de 1997, considérait que la responsabilité de la restructuration de l’armée relevait du gouvernement élu. Une année plus tard, son gouvernement établissait une commission qui recommandait la création d’une nouvelle armée de 6 000 hommes, mais cette recommandation n’a jamais été mise en œuvre.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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