Le rapport « Menstrual hygiene matters » (l’hygiène menstruelle est importante), publié par Wateraid, présente des politiques et des interventions pertinentes en matière d’hygiène menstruelle. Il propose également des modules d’enseignement et des outils sur différents thèmes tels que les articles d’hygiène intime, le travail avec les communautés, la mise en place d’installations sanitaires dans les écoles et en situation d’urgence et l’aide aux filles et aux femmes vulnérables, marginalisées ou victimes de circonstances particulières. Enfin, le rapport appelle à de plus amples recherches et davantage de suivi concernant ces questions.
« Malheureusement, le silence et la honte qui entourent la menstruation font passer au second plan la recherche de solutions de gestion de l’hygiène menstruelle », a écrit en avant-propos Catarina De Albuquerque, Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le droit à l’eau potable et à l’assainissement.
Environ 52 pour cent de la population féminine mondiale est en âge de procréer. Or, dans de nombreuses cultures, la menstruation est synonyme d’isolement et même de restrictions alimentaires. Le manque d’intimité dans les installations sanitaires des écoles favorise en outre l’absentéisme chez les filles et les femmes sont exclues de certains emplois à cause de leurs menstruations.
« Des rapports semblent indiquer un lien entre une mauvaise hygiène menstruelle et les infections des voies urinaires ou de l’appareil génital et d’autres maladies », ajoute le document. « L’impact d’une mauvaise hygiène menstruelle sur le bien-être psychosocial des femmes et des filles (stress, crainte, honte et exclusion sociale pendant les règles, par exemple) doit également être pris en compte. »
Il est important que les hommes et les garçons aident les filles et les femmes, en leur donnant de l’argent pour acheter des articles d’hygiène féminine, par exemple, et en brisant les tabous et le caractère honteux de cette situation. Ils sont cependant souvent influencés par les normes culturelles. « Nos maris ne nous regardent pas [...] Ils se contentent de nous dispenser de rapports sexuels pendant cinq jours », a témoigné une Nigériane dans le rapport.
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