Les organisations humanitaires luttent pour apporter de l’aide à des milliers de familles déplacées par les inondations qui ont touché l’ouest du Népal. Le pays himalayen ne s’est pas encore remis des inondations qui avaient déjà contraint des milliers de personnes à se déplacer, dans le sud-est, le mois dernier.
Des pluies torrentielles se sont abattues sur le pays le 19 septembre, provoquant de graves inondations et des glissements de terrain dans huit régions de l’ouest du pays, notamment dans certaines régions du Teraï (plaines fertiles du sud) et dans les régions montagneuses.
Les régions touchées sont celles de Bardiya, Banke, Dang, Dadeldhura, Kailali, Kanchanpur, Doti et Salyan, dans l’extrême ouest et le centre-ouest du pays, selon les informations communiquées par le ministère népalais de l’Intérieur.
Plus de 26 personnes ont trouvé la mort et bien d’autres ont été blessées au cours de ces graves inondations, qui ont provoqué le déplacement de plus de 80 000 personnes, soit quelque 16 000 familles, selon le gouvernement. L’accès à la région et la communication restent difficiles.
Les inondations dans la région de Kailali ont détruit une partie de l’autoroute Est-Ouest à Pahalmanpur, ainsi que des lignes téléphoniques et électriques, selon le ministre.
Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), la région de Kailali, à environ 700 kilomètres au sud-ouest de la capitale, a été la plus touchée, puisque plus de 8 900 familles ont été déplacées dans 19 Comités de développement villageois.
« Il faudra plusieurs jours pour réparer la route et nous allons avoir de grosses difficultés à aider les victimes », a indiqué à IRIN Bhojendra Chettri, responsable du développement local et haut fonctionnaire, depuis Kailali.
Le niveau des eaux reste élevé et ne semble pas sur le point de diminuer à mesure que les pluies de la mousson continuent de s’abattre sur la région, a-t-il expliqué, notant qu’il faudrait compter plusieurs jours avant que certaines routes ne soient de nouveau ouvertes à la circulation.
Photo: World Vision International |
L’accès à certaines zones et les communications restent difficiles |
Deux hélicoptères de l’armée doivent être déployés dans les zones frappées par les inondations, en particulier à Kailali et Kanchanpur.
Les épidémies sous contrôle
Les victimes signalées jusqu’ici sont mortes noyées ou ensevelies par des glissements de terrain, selon les travailleurs humanitaires. Aucun décès d’origine médicale n’a été rapporté ; des mesures de précaution doivent néanmoins être prises pour éviter tout risque d’épidémie, le nombre de déplacés restant élevé, ont indiqué les Autorités régionales de la santé publique de Kailali.
Les déplacés sont temporairement hébergés dans plusieurs écoles de la région ou chez des membres de leur famille, mais des camps temporaires doivent être construits d’urgence, ont-ils ajouté.
« Nous sommes en train de chercher des terrains disponibles pour y construire des camps, étant donné que ces familles vivent dans des conditions difficiles et qu’il faut leur trouver un lieu d’hébergement plus adapté », a expliqué Bhojendra Chettri.
Tandis que les routes restent peu praticables, l’acheminement des médicaments vers les régions touchées est également difficile. Entre 10 et 12 dispensaires ont déjà été ouverts pour administrer des traitements et fournir des médicaments à un grand nombre de déplacés, en particulier aux enfants, vulnérables à la diarrhée et aux infections respiratoires et oculaires graves.
« Une grande attention doit être portée au secteur médical, pour veiller à ce que nous ayons un stock tampon suffisant de médicaments. Mais nous espérons que davantage de matériel sera acheminé régulièrement de la capitale », a ajouté un responsable local de la santé, qui a demandé à ne pas être nommé.
Selon la Société de la Croix-Rouge népalaise, quelque 60 000 personnes restent déplacées dans les régions de Sunsari et Saptari (est), depuis que le Koshi est sorti de son lit le 18 août.
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