1. Accueil
  2. Middle East and North Africa
  3. Israel

Un tir de roquette compromet la réouverture d’un passage vers Gaza

Ehud Barak, le ministre israélien de la Défense, a ordonné la fermeture de tous les points de passage vers la Bande de Gaza, le 20 août, après que des militants eurent tiré une roquette sur Israël depuis l’enclave, sans causer de dégât ni faire de victime.

L’attaque survient à l’heure où Israël prévoyait de rouvrir, dans le courant de la semaine, le point de passage de Kerem Shalom, qui permet de se rendre dans la Bande de Gaza, selon les autorités.

Des essais étaient en cours les 18 et 19 août pour voir comment fonctionnerait, dans la pratique, le point de passage rouvert, et le 19 août, quelque 55 cargaisons de marchandise avaient été acheminées dans le sud de Gaza via ce point de passage.

Le point de passage de Kerem Shalom avait été fermé à la suite d’un attentat-suicide à la bombe, perpétré en avril, et revendiqué par le Hamas, le groupe islamiste au pouvoir à Gaza.

Le cessez-le-feu actuel entre Gaza et Israël, qui date de juin 2008, a entraîné une augmentation de la quantité de marchandises autorisées à l’importation dans Gaza, par rapport à la période de sanctions strictes qui précédait le début de ce cessez-le-feu, selon les habitants et les responsables israéliens.

Jusqu’en juin, en effet, seuls les produits humanitaires de base étaient autorisés à l’importation. Aujourd’hui, d’autres biens, tels que le ciment et le bois, ont été ajoutés à la liste des produits approuvés. Israël a également annoncé qu’il autoriserait l’importation des fournitures scolaires.

« En prévision de l’année scolaire, des cartables, du papier, du papier d’imprimante et d’autres articles doivent être acheminés sur place », a indiqué le major Peter Lerner, de l’unité de coordination du ministère de la Défense.

Les Palestiniens de Gaza se plaignaient de ne pas trouver de fournitures pour leurs enfants à l’approche de la rentrée scolaire dans les écoles publiques, le 24 août.

En dépit des changements, pourtant, la quantité de marchandise autorisée à l’importation ne représente qu’une fraction des produits acheminés dans l’enclave avant la prise de pouvoir du Hamas, l’année dernière.

Si le point de passage de Kerem Shalom est rouvert, il devrait permettre l’acheminement d’une quantité accrue de marchandises dans la bande, selon M. Lerner.


Photo: Shabtai Gold/IRIN
Le point de passage commercial principal de Karni, près du centre de l'enclave de Gaza
Point de passage de Karni

A Gaza, on pense toutefois que sans une réouverture complète du point de passage commercial principal de Karni, près du centre de l’enclave, la situation ne va guère s’améliorer.

« Pour relancer l’économie, Karni doit être complètement rouvert », a estimé Faysel el Shawa, de la Palestinian Business Association. « Cette structure est bien équipée et dispose de capacités logistiques. Karni a été construit pour permettre l’importation de grandes quantités de matériel en peu de temps ».

Selon PalTrade (Palestinian Trade Center), en mai 2007, plus de 8 600 cargaisons de marchandise ont été importées dans Gaza via Karni, et environ 630 cargaisons ont été acheminées hors de l’enclave. Seuls 124 camions ont quitté Gaza depuis juin 2007, la dernière cargaison ayant été expédiée en janvier.

Le mois dernier a toutefois été marqué par une augmentation significative de la quantité de produits acheminés dans l’enclave par le point de passage de Karni : environ 2 800 camions sont entrés dans la bande, contre 780 en juin et environ 300 en avril, selon PalTrade.

D’après le Centre, cette augmentation s’explique essentiellement par le fait que l’ensemble des marchandises interdites ont enfin été autorisées à l’importation après de nombreux mois de sanctions, bien que d’autres produits soient également nécessaires.

Selon M. el Shawa, la plupart du ciment et du gravier a servi à terminer divers projets lancés avant l’imposition des sanctions contre Gaza, à la suite de la prise de pouvoir du Hamas, en juin 2007. Selon lui, rares sont ceux qui se sont lancés dans de nouveaux projets de construction en 2007.

Malgré tout, des signes d’optimisme prudent étaient visibles à Gaza, en août. Bien que les exportations de fraises aient été suspendues en 2007 dans le cadre des sanctions, un grand nombre de producteurs ont notamment planté leurs fraisiers (à l’approche d’une période d’exportation qui devrait débuter à la mi-novembre) dans l’espoir qu’une partie de leur production seraient autorisée à l’exportation. À ce jour, pourtant, rien ne porte à croire que ce sera le cas, et le dernier attentat n’a rien arrangé.

shg/ar/cb/nh/ail


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join