Le projet est conjointement financé par l’ambassade des Etats-Unis et le bureau du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) au Congo.
Le programme avait été officiellement inauguré jeudi dernier. Il vise à promouvoir la Convention relative aux droits de l’enfant, à travers des politiques d'information et de formation. Cette Convention met particulièrement en exergue la lutte contre l’exploitation et le trafic des enfants. Des phénomènes qui, selon Céphas Germain Ewangui, le président de l’APTS, sont en pleine expansion en Afrique de l’Ouest et du Centre.
"Initialement, il était prévu que le projet soit exécuté à Brazzaville et dans les départements du Kouilou, de la Bouenza au sud et de la Likouala, dans le Nord du pays, avec un financement de 24.800 dollars octroyés par le gouvernement américain," a expliqué Céphas Germain Ewangui.
"L’implication de l’UNICEF avec un apport financier de 12 millions de francs Cfa ( 20.000 dollars US) va permettre l’extension des activités dans les départements du Niari et de la Lékoumou au sud, des Plateaux et de la Sangha dans la partie septentrionale," a-t-il poursuivit.
Dans chaque département, une centaine de personnes parmi lesquelles des journalistes, des membres des conseils départementaux et locaux ainsi que des leaders religieux, bénéficiera d’une formation de sensibilisation et d’éducation communautaire contre toutes les formes d’exploitation des enfants.
Les deux plus importantes villes de la République du Congo, Brazzaville et Pointe Noire, comptent des centaines d'enfants utilisés comme domestiques ou marchands ambulants. Ils viennent en majorité de la République Démocratique du Congo (RDC), de l'Afrique de l'Ouest également et dans une moindre mesure de la République du Congo. Aucune étude professionnelle n'a, du reste, été faite sur la situation actuelle.
"Tout ceci [l'exploitation des enfants] se passe sous nos yeux, en violation flagrante des chartes et conventions internationales ratifiées par notre pays, à savoir entre autres, la Convention relative aux droits de l’enfant et celle de l’Organisation internationale du travail (OIT) ; concernant l’âge minimal d’admission au travail, il ne doit pas être inférieur à l’âge auquel cesse la scolarité obligatoire," s’est indigné Céphas Germain Ewangui.
La formation à Brazzaville a commencé, ce vendredi, avec la participation de 100 personnes dont plus d’une cinquantaine de journalistes de la presse nationale.
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