« La Somalie bénéficie d’un espace humanitaire relativement étendu, ce qui a permis aux organisations humanitaires [de fournir] de plus en plus de services de santé à des populations qui étaient auparavant inaccessibles », a déclaré à IRIN Omar Saleh, coordinateur des situations d’urgence de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en Somalie.
La surveillance épidémiologique, elle aussi, s’est améliorée. « Cela nous aide à détecter et à traiter d’éventuelles épidémies et à établir des mesures adaptées pour contrôler toute infection susceptible d’apparaître », a-t-il ajouté.
En 2012, huit hôpitaux au total ont été construits dans les régions de Bakool, du Bas-Juba, de Gedo et de Galgaduud, où sont proposées des chirurgies d’urgence et des césariennes, entre autres services. Les nouveaux bâtiments accueillent environ un million de personnes.
Un meilleur accès
La milice Al-Shabab avait restreint l’accès humanitaire à de nombreuses régions sous son contrôle avant que les forces de sécurité somaliennes, aidées par la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), ne reprennent la plupart des territoires dans le centre et le sud de la Somalie fin 2012.
Les attaques contre les travailleurs humanitaires ont depuis beaucoup diminué, d’après un bulletin humanitaire publié en janvier par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
Cela a permis aux organisations humanitaires d’atteindre des populations restées pendant longtemps sans soins.
De 2008 à 2012, quelque 800 000 enfants vivant dans ces régions n’ont pas été vaccinés et ils risquent d’attraper des maladies évitables.
Du 14 au 16 janvier 2013, les autorités sanitaires somaliennes, soutenues par des organisations des Nations Unies comme l’OMS et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), ont vacciné environ 17 000 enfants contre la polio dans les zones urbaines de Kismayo, le dernier bastion d’Al-Shabab.
Une campagne lancée en décembre 2012 vise à fournir des services de santé et de nutrition, y compris des vaccins, à quelque 275 000 enfants âgés de moins de cinq ans et à 394 000 femmes en âge de procréer dans 26 districts et camps pour personnes déplacées.
Il reste beaucoup de travail
Cependant, d’après les estimations de l’OMS, il y a 215 000 enfants en état de malnutrition qui courent aussi le risque de souffrir de complications liées à la malnutrition ; ils ont un besoin urgent de soins de santé.
De plus, les experts affirment qu’il y a un grand besoin de soins médicaux dans les régions rurales.
En plus des améliorations des soins de santé, le nombre de personnes en danger en Somalie a été réduit de moitié au cours des deux derniers mois selon l’OCHA.
Néanmoins, l’insécurité reste un obstacle sérieux aux efforts fournis pour atteindre ceux qui ont besoin d’autres formes d’aide humanitaire.
« Malgré des progrès concrets, l’accès général pour les acteurs humanitaires reste extrêmement difficile. La dynamique complexe du conflit et l’insécurité liée aux affrontements claniques en Somalie continuent d’être à l’origine des déplacements de populations, des perturbations dans les activités humaines et agricoles, des besoins d’urgence et des obstacles aux efforts humanitaires », a déclaré l’OCHA dans un bulletin récent.
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