Selon les autorités médicales camerounaises, la bilharziose, une maladie causée par une larve d’eau, qui provoque des lésions internes susceptibles d’être mortelles si elles ne sont pas traitées, a été détectée à Yaoundé, la capitale du Cameroun.
« Nous avons découvert que 32 pour cent des habitants de Mballa I-Dragage, un quartier résidentiel très chic situé à quelques minutes du centre de Yaoundé [la capitale camerounaise], avaient contracté la bilharziose », a expliqué Louis-Albert Tchuem Tchuenté, président du Programme national de lutte contre la schistosomiase et les helminthiases intestinales (PNLSHI).
« Nous n’avions jamais imaginé qu’elle se propagerait jusque dans une zone aussi [résidentielle] que celle-ci ; c’est très préoccupant, a-t-il noté. « La bilharziose urbaine ne doit pas être ignorée ».
Selon le PNLSHI, la bilharziose existe dans les quartiers pauvres de Yaoundé, au moins depuis 2006. Cette larve peut être contractée en se baignant ou en nageant dans de l’eau polluée, mais elle évolue essentiellement dans les régions rurales et informelles où les structures d’assainissement sont les plus inadaptées.
« De nombreux facteurs favorisent la propagation de cette maladie à Yaoundé », a indiqué M. Tchuem Tchuenté.
Parmi les modes de transmission courants figurent le manque d’entretien des structures d’approvisionnement en eau et d’assainissement, les établissements informels des villes, qui se mêlent aux établissements officiels, et l’exode des populations rurales vers les villes, a-t-il énuméré.
« La plupart des personnes infectées ne connaissent toujours pas cette maladie », a expliqué M. Tchuem Tchuenté, ajoutant que les campagnes de sensibilisation menées dans la région de Loum, dans l’ouest du Cameroun, avaient permis de réduire le taux d’infection de 63 pour cent en 2000 à trois pour cent en 2007.
fp/nr/aj/nh/ail
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions