Le dernier film d’IRIN, Les péchés des pères, présente le travail du Centre afghan de développement des compétences des femmes (AWSDC), un refuge pour les femmes maltraitées et leurs enfants.
Le centre offre de l’aide et une formation professionnelle à des femmes comme Amina*, qui a tenté de fuir son mari.
« Mon père se droguait et ne savait pas ce qu’il faisait. Chaque jour, il battait ma mère et ramenait des hommes pour abuser d’elle. Il voulait que d’autres hommes abusent de moi aussi, » a-t-elle dit à IRIN. « J’ai passé quatre ans avec mon mari, qui avait déjà deux autres femmes [...] Mon père m’a donné à lui, même s’il avait déjà deux femmes. Il a accepté beaucoup d’argent de lui. »
Amina a ensuite été condamnée à quatre ans de prison pour le « crime moral » d’avoir fui son mari. Les femmes maltraitées ou même violées continuent d’être « punies » et de nombreux obstacles entravent leur accès à la justice.
« Nous luttons pour que les femmes aient accès à leurs droits fondamentaux, » a dit la fondatrice de l’AWSDC, Mary Akrami, « Car dans la majeure partie de l’Afghanistan, les droits fondamentaux des femmes ne sont malheureusement pas respectés. »
Des progrès ont été réalisés au cours des dix dernières années, notamment en matière de mortalité maternelle.
Mais les militantes craignent un retour en arrière en cas de regain d’influence des talibans. Elles redoutent que les droits des femmes soient restreints ou disparaissent au cours des négociations dans le cadre d’un processus de paix.
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*nom fictif
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