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Les enfants séropositifs vivent plus longtemps

Children in Malawi. UNAIDS/A.Gutman
En Afrique australe, le nombre d’enfants séropositifs qui survivent sans traitement jusqu’à l’adolescence est plus important que ce qui avait été précédemment estimé, et devrait continuer à augmenter au cours des années à venir.

Ce sont les conclusions d’une étude visant à estimer l’ampleur et l’évolution probable de l’épidémie de VIH chez les enfants de plus de cinq ans en Afrique australe. Cette étude a été publiée dans le numéro daté du 24 septembre d’AIDS, la revue de l’International AIDS Society.

Auparavant, il était estimé que les enfants à qui le VIH avait été transmis par leur mère seraient peu nombreux à survivre au-delà de l’âge de cinq ans sans traitement antirétroviral (ARV), mais le professeur Robin Wood, directeur du Centre VIH Desmond Tutu de l’Université de la ville du Cap et co-auteur de l’étude, a observé des taux de prévalence du VIH étonnamment élevés chez les enfants de plus de cinq ans, en étudiant des échantillons très importants.

« J’ai été surpris ; ma première hypothèse était que ces enfants avaient subi des agressions sexuelles, mais quand j’ai regardé les données de plus près, je me suis aperçu que ce chiffre augmentait au fil des années, et qu’il était réparti également entre les filles et les garçons », a-t-il raconté à IRIN/PlusNews. « Ensuite, nous avons discuté avec des chercheurs du Zimbabwe, qui avaient observé le même phénomène, et nous avons décidé d’élaborer un modèle ».

La plupart des études portant sur la prévalence du VIH excluent les enfants âgés de cinq à 15 ans, mais de récentes études menées au Zimbabwe, au Botswana, en Afrique du Sud et au Swaziland ont pris en compte cette population.

Les auteurs ont comparé les chiffres issus de ces études aux données disponibles sur la transmission de la mère à l’enfant (TME) et l’espérance de vie des enfants, afin d’établir des prévisions concernant la prévalence du VIH chez les enfants de plus de cinq ans en Afrique du Sud et au Zimbabwe au cours des 20 prochaines années. Ils ont estimé qu’en Afrique, environ un tiers des enfants séropositifs présentaient une forme d'évolution lente de la maladie, et avaient une espérance de vie moyenne de 16 ans.

Personne ne sait précisément pourquoi certains enfants succombent rapidement aux infections liées au sida et d’autres beaucoup plus lentement, mais les auteurs de l’étude publiée dans AIDS ont supposé que les nourrissons infectés après la naissance via l’allaitement étaient peut-être plus susceptibles de présenter une forme d'évolution lente que ceux infectés pendant la grossesse ou l’accouchement.

Peu d’enfants âgés de cinq à 15 ans sont soumis à un test de dépistage du VIH, car la plupart des professionnels de santé ne savent pas que certains enfants séropositifs peuvent survivre pendant de nombreuses années. Par conséquent, les enfants chez qui la maladie évolue lentement ne sont souvent diagnostiqués qu’au bout d’un temps relativement long.

L’augmentation du nombre d’enfants de plus de cinq ans diagnostiqués séropositifs aujourd’hui en Afrique du Sud est le résultat des forts taux de TME il y a 10 ans. « Cela montre bien que si on ne surmonte pas le problème de la TME maintenant, les conséquences se feront encore sentir des décennies plus tard », a déclaré M. Wood.

Au Zimbabwe, où la prévalence du VIH chez les adultes a connu un pic à la fin des années 1990 mais a décliné depuis, le taux d’infection chez les enfants de 10 ans devrait passer de 3,2 pour cent en 2008 à 1,6 pour cent en 2020.

En Afrique du Sud, si la prévention de la TME n’est pas développée, la prévalence chez les enfants de 10 ans devrait au contraire augmenter, passant de 2,1 pour cent en 2008 à 3,3 pour cent en 2020.

M. Wood a averti que les professionnels de santé d’Afrique du Sud devraient se préparer à répondre à une augmentation du nombre d’adolescents séropositifs – pas seulement ceux présentant une forme d’évolution lente de la maladie, mais aussi ceux qui sont sous traitement depuis leur plus jeune âge, et ceux qui ont contracté le VIH via des relations sexuelles.

« La prise en charge de cette population présente des difficultés particulières. L’observance du traitement est moins bonne que chez les enfants plus jeunes », a-t-il indiqué. « Les adolescents ont des besoins spécifiques, et nous devons concevoir davantage de cliniques adaptées à leur âge ».

La Fondation Desmond Tutu contre le VIH a créé une clinique répondant à ces critères à Gugulethu, une commune située près de la ville du Cap.

ks/he/il/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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