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Le DDRRR prend de l'altitude

[DRC] UN troops on patrol in Bunia town, eastern DRC, 31 August 2003. IRIN
UN troops in DRC. Six of their Moroccan colleagues arrested for sexual abuse scandal.
Près de 8.500 Rwandais, Ougandais et Burundais ont été rapatriés dans le cadre du processus de démobilisation, désarmement, rapatriement, réintégration et réinstallation (DDRRR) des groupes armés étrangers évoluant en République démocratique du Congo (RDC). Ces opérations de rapatriement sont menées depuis deux ans par la mission des Nations Unies en RDC (MONUC) et ses partenaires.

Les chiffres récents montrent une accélération du processus depuis octobre 2003 par rapport à une certaine léthargie dénoncée en son temps par l'ancien commandant des forces de la MONUC, le général Mountaga Diallo.

Depuis le mois d'octobre 2003, le nombre de rapatriement a en effet doublé et ne cesse d'augmenter.

Des obstacles demeurent néanmoins. Le principal est l'intransigeance et la suspicion du leadership des extrémistes hutus rwandais.

"L'attitude, l'hostilité et la suspicion du leadership extrémiste du FDLR (Front démocratique de libération du Rwanda) et l'emprise que ces gens ont principalement sur les combattants rwandais et leurs dépendants vivant en RDC, constitue le majeur obstacle au DDRRR," a expliqué à IRIN Peter Swarbrick, responsable du processus de DDRRR à la MONUC.

Le comportement des dirigeants du FDLR - un mouvement politico-militaire allié à l'ancien gouvernement congolais et interdit de territoire congolais quelque temps après la signature de l'accord de paix entre le président rwandais Paul Kagame et son homologue congolais Joseph Kabila en juillet 2002 - compromet en effet les prévisions de la MONUC de porter à 10.000 le nombre d'ex-combattants étrangers rapatriés de la RDC au 30 avril prochain.

Environ 3.000 ex-combattants et leurs dépendants sont en effet depuis quelque temps bloqués à Rusemambo dans le parc de Virunga, dans la province Nord-Kivu à l'est du pays.

"La plupart des ex-combattants rwandais et leurs dépendants veulent rentrer chez eux, mais ils en sont empêchés par leurs commandants extrémistes," a affirmé M. Swarbrick.

Cette situation perdure depuis octobre dernier, malgré les contacts incessants de la MONUC en vue de persuader les groupes étrangers de rentrer au pays.

A l'exception du Nord-Kivu néanmoins, le processus de DDRRR semble fonctionner convenablement.

Selon de récentes statistiques, le nombre de rapatriement en trois mois ont plus que quadruplé dépassant ainsi les chiffres enregistrés depuis le début du programme, il y a deux ans.

Ainsi, à la mi février 2004, plus de 8.500 ex-combattants englobant leurs dépendants ont en effet été rapatriés dans le cadre du DDRRR, a indiqué M. Swarbrick.

Au début du processus DDRRR, la MONUC estimait à 12.000 les combattants rwandais en RDC et à quelques milliers ceux du Burundi et de l'Ouganda.

Avec plus de 8.500 rapatriés, la MONUC a donc rapatrié la moitié des ex-combattants étrangers de ces trois pays, présents en RDC.

Sur ce nombre, quelques 5.600 personnes étaient d'anciens combattants - comprenant un nombre d'enfants soldats indéterminés - le reste des civils, essentiellement des femmes, enfants ou des proches des combattants.

L'essentiel des rapatriés est constitué de Rwandais avec 5.497 personnes (dont 2.868 combattants et 2.629 dépendants). Viennent ensuite les Burundais avec près de 2.550 rapatriés (plus de 2.500 combattants démobilisés, le reste constitué de leurs dépendants) puis les Ougandais avec 501 rapatriés (299 combattants démobilisés et 202 dépendants). Les données chiffrées pour le Burundi doivent néanmoins être relativisées car nombre de Burundais rentrent au pays en dehors du cadre du DDRRR.

Le DDRRR, au rythme de l'évolution politique

La progression du DDRRR semble être liée à l'évolution politique du pays et à celle de la région des Grands Lacs.

Le nombre de rapatriements n'a cessé de grimper au fur et à mesure que se mettaient en place les institutions provisoires dans le pays.

Les premiers 1.200 combattants étrangers à quitter la RDC, l'ont été en décembre 2002 juste quelques jours avant la signature de l'accord global et inclusif du 17 décembre 2002. Cet accord prévoyait la fin des hostilités et le partage du pouvoir entre notamment les membres de l'ancien gouvernement et d'anciens mouvements rebelles, reconvertis depuis en partis politiques. Ils sont membres des institutions de la transition.

Le groupe de rapatriés était essentiellement constitué d'anciens combattants rwandais et de leurs dépendants. Ils étaient regroupés à la base militaire de Kamina, dans la province du Katanga au sud du pays.

La mutinerie de certains de ces ex-combattants regroupés à Kamina avait cependant ralenti le processus.

D'autres vagues de rapatriement se sont toutefois succédé après chaque inauguration de nouvelles institutions de la transition.

Un gouvernement d'union nationale, constitué principalement des principaux belligérants avait en effet été installé le 30 juin 2003. Il doit mettre fin à cinq années de guerre et conduire le pays à des élections générales en 2005. D'autres institutions transitoires ont suivi.

De 1.200, les ex-combattants volontairement rapatriés sont passés à près de 1.400 en avril dernier, lorsque les belligérants congolais achevaient le dialogue intercongolais.

En juin, puis en juillet 2003 les chiffres ont respectivement atteint 1.900 et 2.500 rapatriements au moment où le gouvernement, le parlement, les autres institutions de la transition et finalement l'état-major de l'armée unifiée ont été inaugurés.

"La situation politique a changé en RDC, la situation se modifie également un peu sur le terrain. La situation sécuritaire est meilleure, l'environnement est meilleur. Les gens savent que la situation avance vers la paix et ont, donc, envie eux aussi de revenir à la normalité," a indiqué le colonel Jean-Pierre Boutroy, responsable adjoint du DDRRR à la MONUC.

Selon les spécialistes du DDRRR de la MONUC, l'évolution de la situation politique au Rwanda a également influencé dans une certaine mesure la bonne marche du processus.

L'organisation des élections présidentielles dans ce pays et la réélection de Paul Kagame ont été un facteur positif pour le DDRRR, a estimé le colonel Boutroy.

"Les ex-combattants Rwandais ainsi que leurs proches savent que dans leur pays d'origine, le Rwanda, les élections ont eu lieu. Ces élections constituent une source de sécurité dans leur esprit par rapport à ce qu'ils imaginaient devoir connaître en rentrant chez eux," a expliqué le colonel Boutroy.

La dernière impulsion au processus semble être venue du Burundi avec la signature, le 16 novembre 2003 à Pretoria en Afrique du Sud, d'un accord de paix et de partage du pouvoir entre le gouvernement et la faction du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD) de Pierre Nkurunziza.

"Plus de 2.000 combattants burundais y compris leurs dépendants sont rentrés depuis la signature de l'accord de Pretoria alors que des vagues de retour spontané ont été enregistrées depuis décembre et janvier dernier," a affirmé M. Swarbrick.

D'autres mouvements de retour volontaire des Burundais ont été enregistrés et le phénomène se poursuit, a encore indiqué M. Swarbrick.

Ces combattants burundais appartiennent pour la plupart aux Forces pour la défense de la démocratie (FDD) de l'ancienne faction rebelle dirigée par Pierre Nkuruziza, actuellement membre du gouvernement burundais de transition.

Des programmes nationaux parfois défaillants

La lenteur du processus à ces débuts s'explique en partie par l'absence de programmes nationaux de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) devant relayer le DDRRR, dans certains des pays concernés.

Le Rwanda est, en effet, le seul à disposer d'un programme national de réinsertion, bien que l'Ouganda et le Burundi soient signataires des accords devant les engager dans ce processus.

Le programme de réinsertion au Rwanda tout comme le mécanisme de suivi de la MONUC contribuent ainsi à instaurer la confiance des candidats volontaires au rapatriement.

"Les personnes rapatriées volontairement n'ont a priori pas l'intention de revenir au Congo. La MONUC dispose par ailleurs au Rwanda d'une structure de liaison près de la commission de suivi de désarmement et un détachement de liaison qui se rend au camp de Mutobo pour visiter les rapatriés. Nous nous assurons que tout se passe bien pendant leur séjour dans le camp. Nous essayons dans la mesure du possible d'obtenir d'eux des lettres, des interviews, des films de manière à susciter l'intérêt et attester auprès de leurs camarades restés en RDC que tout se passe bien et que le retour est possible," a expliqué le colonel Boutroy.

En Ouganda pour l'heure, une commission d'amnistie est chargée de la réinsertion et de la réinstallation des rapatriés. La MONUC discute actuellement avec les autorités ougandaises de la question et a reçu des promesses pour améliorer le fonctionnement de cette commission. Des contacts similaires ont également eu lieu entre la MONUC et les autorités burundaises.

Au Burundi cependant, la situation semble s'arranger de l'avis de M. Swarbrick. Les retours spontanés des Burundais depuis novembre dernier n'obligera pas le gouvernement à mettre en oeuvre un programme de DDR.

"Il n'y a pas encore exactement une structure. Le problème que nous avions était que le gouvernement burundais n'avait pas encore établi un mécanisme robuste [de DDR]. Mais, avec les vagues de retour qui se poursuivent, il semble bien que le gouvernement burundais n'ait plus besoin d'une telle structure," a estimé M. Swarbrick en soulignant que les combattants burundais sont quasiment tous rentrés.

"Selon les estimations, entre 800 et 1.000 combattants burundais sont encore présents sur le territoire à l'est du Congo, à Fizi, Baraka et Uvira, mais ce sont des gens qui ne sont pas dans un groupe sous un commandement cohérent et certains rentrent au pays," a-t-il encore ajouté.

Le retour des rebelles du FDD de la mouvance de Pierre Nkuruziza a constitué un leitmotiv pour beaucoup de combattants burundais qui rentrent parfois sans passer par la MONUC, après 10 années de guerre passées dans des cachettes dans les forêts congolaises.

Les moyens mis à contribution

Le budget du DDRRR s'inscrit dans le cadre du budget global de la MONUC. Ce dernier est par ailleurs le plus important de toutes les missions des Nations Unies dans le monde. Le montant du budget du DDRRR n'est cependant pas divulgué au public.

Ces sommes servent, entre autres, à financer des programmes radiodiffusés de la radio Okapi (la radio de la MONUC) en kinyarwanda, la langue rwandaise. Le but est de sensibiliser les combattants au retour. Des contacts par des agents de la MONUC sont également entrepris avec les personnes concernées.

Ces opérations se déroulent sous l'encadrement de la première task force de la MONUC, constituée d'un contingent de Sud-africains de 2.500 hommes. Ces militaires sont déployés à Kindu et dans des localités de l'est de la RDC.

Les combattants volontaires au rapatriement sortent alors de leurs cachettes et rejoignent les sites de transit établis par la MONUC en vue de faciliter leur retour au pays.

"La task force I participe à la dissémination de l'information là où la radio n'est pas captée. La task force essaie de rencontrer les gens et de passer le message," a expliqué le colonel Boutroy.

Le DDR des Congolais en préparation

La RDC n'a pas encore établi un plan national de réinsertion et de réintégration pour ses groupes armés et autres milices. Le programme est néanmoins en cours d'élaboration et sera bientôt prêt, avait annoncé au mois de septembre à Kinshasa, la capitale, Antoine Pili Pili, conseiller du ministre de la solidarité nationale et des affaires humanitaires.

La Banque mondiale attendait ce programme avant de prévoir un budget devant permettre sa mise en application, avait déclaré Jean-Charles Kra, représentant intérimaire de l'institution à Kinshasa.

En attendant ce programme, le président Joseph Kabila avait créé en novembre dernier la Commission nationale de démobilisation et de réinsertion (CONADER).

La commission, dont les membres sont encore à nommer, aura pour mission de gérer la démobilisation et le reclassement des combattants - y compris des enfants soldats. Ces derniers étaient jusqu'à présent pris en charge par le Bureau national de démobilisation et de réinsertion (BUNADER), qui avait été installé durant la guerre. Cet organisme n'avait toutefois pas les moyens de travailler sur toute l'étendue du pays divisé, il y a moins d'un an encore,
en plusieurs entités du fait de l'occupation par les différents mouvements rebelles.

Les personnes atteignant l'âge de la retraite, les invalides, les combattants non intégrés dans l'armée unifiée, mais aussi des orphelins et veuves militaires relèveront de cette nouvelle structure.

Près de 900 enfants associés aux groupes armés ou utilisés comme soldats avaient été démobilisés par le BUNADER. Dans le même temps, près de 1.000 autres l'ont été par les mouvements rebelles eux-mêmes avec l'assistance d'ONG.

Le BUNADER estime à au moins 15.000, le nombre d'enfants à démobiliser à travers tout le pays.

"Il y en avait autour de 1.000 du côté gouvernemental et les autres du côté des rebelles et des miliciens," a affirmé le docteur Claudine Malela, coordinatrice du BUNADER.

Faute de moyens, les enfants démobilisés sont parfois recrutés à nouveau par certains groupes armés qui tentent de les mettre hors d'accès de tout programme visant leur démobilisation et leur reclassement.

Les autorités administratives rebelles du district d'Idjwi, dans le Nord-Kivu, membres du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Goma), un ancien mouvement rebelle, ont récemment lancé un appel aux parents par médias interposés leur indiquant qu'ils pouvaient récupérer leurs enfants qui avaient été recrutés après la signature de l'accord global.

Le cantonnement et la démobilisation des combattants adultes a du mal à prendre dans l'est et du nord-est malgré l'arrêt des hostilités.

"Il ne s'agit pas d'un véritable DDR car ces gens se démobilisent en attendant d'être repris dans les structures de la nouvelle armée unifiée," a estimé M. Swarbrick.

La MONUC préfère dans ces conditions utiliser le terme de regroupement ou de cantonnement car les combattants acceptent d'être démobilisés mais dans l'espoir de rejoindre les rangs de la nouvelle armée unifiée.

Dans l'est toutefois, certains combattants Mayï-Mayï, milices traditionnelles, actuellement membres du gouvernement de transition, sont sortis de la forêt au début du mois de janvier dernier en vue de leur désarmement. Ils s'étaient rassemblés à Kindu, chef-lieu du district du
Maniema, en vue de leur désarmement en attendant la formation de l'armée unifiée. Ils ont cependant regagné leurs cachettes faute d'encadrement et de moyens suffisants.

Le gouvernement congolais avoue ne pas encore être en mesure de prendre en charge le DDR.

"Aucune mesure n'avait été prévue préalablement pour les héberger," a expliqué le vice-ministre aux anciens combattants et à la démobilisation, Sylvain Belmambo.

"Il revient au gouvernement de prendre soin de ces personnes. La MONUC a néanmoins mis à leur disposition des structures d'accueil," a expliqué le porte-parole de la MONUC, Hamadoun Touré.

Selon les autorités militaires, une sélection selon des critères à définir, déterminera les quotas de combattants appartenant aux anciens mouvements rebelles devant être intégrés dans l'armée.

"Le quota pour les différents anciens belligérants n'est pas encore connu, mais nous ne pourrons pas reprendre dans la nouvelle armée tous les militaires de l'armée de l'ancien gouvernement, des principaux mouvements rebelles que sont le RCD-Goma, le MLC (Mouvement de libération du Congo] ou d'autres entités comme les Mayï-Mayï," a déclaré le général Sylvain Mbuki, chef d'état-major de la force terrestre de l'armée congolaise.

Pour les experts de la MONUC, l'élaboration d'un programme national de DDR facilitera l'évolution du DDRRR.

"Nous attendons un programme du gouvernement pour ce volet de la question car nous avons seulement reçu mandat de l'aider et non pas de mener ce programme que la Banque Mondiale et le PNUD appuient dans le cadre du Programme multipays de démobilisation et de réintégration," a affirmé M. Swarbrick.

Le DDRRR volontaire contesté

La lenteur du rapatriement volontaire est critiqué par plusieurs composantes congolaises de la transition politique. Parmi eux, les Mayï-Mayï, autrefois alliés de fait aux combattants hutus rwandais, exigent leur rapatriement massif en dénonçant les méfaits que cause la présence de ces combattants rwandais extrémistes sur la population locale.

"Nos populations font régulièrement l'objet d'exactions et d'extorsions de la part de ces gens. A ce rythme de rapatriement volontaire mené par la MONUC, le processus va encore traîner. Nous voulons que les deux gouvernements concernés [congolais et rwandais], tout comme la MONUC,
fassent plus d'efforts en vue de parvenir à un rapatriement massif de ces groupes armés étrangers," a déclaré Marcel Munga, actuel leader politique des Mayï-Mayï.

Des milliers de femmes disent avoir été l'objet de violence sexuelle de la part de ces combattants hutus qui font parfois éruption dans des villages. Certaines affirment même avoir été enlevées et utilisées comme esclaves sexuelles. Selon Milen Kidane, chargée de protection-urgence de l'Unicef, le fonds des Nations Unies pour l'enfance à Goma, ces femmes sont estimées à au moins 5.000.

Ces groupes armés étrangers sortent en effet de leur cachette dans la forêt pour piller nourriture et autres biens à la population locale.

"Ils installent des postes de contrôle à la sortie de la forêt, procèdent à des intimidations et à des campagnes d'intoxication pour empêcher les candidats au retour d'être [volontairement] rapatriés. Ils opèrent parfois des razzias dans des villages environnants," a révélé Hamadoun Touré, porte-parole de la MONUC.

"Nous mettons tout en oeuvre pour que les ex-combattants rwandais n'entravent pas l'organisation des élections dans notre pays, mais il revient au gouvernement rwandais de créer les conditions d'accueil et de sécurité suffisantes pour le retour de tous ces groupes armés que nous n'avons pas invités et dont nous n'avons pas besoin chez nous," a affirmé Vital Kamerhe, ministre de l'information et porte-parole du gouvernement d'union nationale.

Les gouvernements congolais et rwandais se rencontrent régulièrement pour évaluer l'application de l'accord signé en juillet 2002 en se focalisant notamment sur la situation du rapatriement des ex-combattants rwandais.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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