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Baisse du taux de prévalence au VIH : les autorités appellent à la prudence

Map of Ghana
Alors que le taux national de prévalence au VIH est en baisse pour la deuxième année consécutive, selon une nouvelle étude sentinelle, les autorités encouragent les Ghanéens à persévérer dans leurs efforts de lutte contre le virus. «Les résultats de l’étude sentinelle 2005 montrent une amélioration de la situation épidémiologique par rapport aux trois dernières années», a expliqué le ministre ghanéen de la Santé, le major Courage Quashigah, qui a rappelé que, pour être significative, une telle baisse doit être enregistrée sur trois années consécutives. Cette enquête sentinelle, la 14ème menée depuis la découverte du premier cas de sida au Ghana en 1986, a établi le taux d’infection au VIH dans le pays à 2,7 pour cent de la population en 2005, contre 3,1 pour cent l’année précédente et 3,6 pour cent en 2003. Ce sont les jeunes qui auraient le plus bénéficié de cette baisse, selon cette étude menée entre septembre et décembre 2005 auprès de 18 119 personnes –des femmes enceintes venus en consultation prénatale et des patients soignés pour des infections sexuellement transmissibles (IST), âgés de 15 à 49 ans. Ainsi, en trois ans, le taux de prévalence du VIH au sein de la catégorie des 15-24 ans est passé de 3,5 pour cent en 2002 à 1,9 pour cent en 2005, a noté l’enquête. La catégorie des 15-24 est généralement considérée comme le meilleur indicateur de l’incidence du VIH, c’est-à-dire du nombre de nouvelles infections. L’étude, réalisée par le Programme national de lutte contre le sida et les IST (NACP, en anglais) avec la collaboration de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les fonds de l’agence britannique pour le développement (DFID), souligne néanmoins qu’en dépit de ce déclin, la catégorie des 25-29 ans affiche toujours un taux d’infection élevé, à 3,6 pour cent. Seule la tranche d’âge 40-49 ans enregistre une hausse de la séroprévalence, à cinq pour cent. Mais ces résultats doivent être nuancés, selon les autorités qui ont précisé que seules 80 personnes appartenant à cette catégorie ont pu être dépistées au VIH. La partie nord du pays, où la population est moins dense que dans le sud, confirme sa position de région la moins touchée par l’épidémie : le taux de prévalence en 2005 y était de 1,2 pour cent, tandis que la région de l’Est, très fréquentée par les voyageurs, affichait 4,7 pour cent, le taux le plus élevé du pays. La zone urbaine de Koforidua, située dans cette région du sud-est du pays, détient le triste record du plus fort taux d’infection du Ghana, avec 6,4 pour cent. A l’inverse, le district rural de North Tongu, dans le nord de la région de la Volta, enregistre le taux le plus faible du pays: sur 260 tests de dépistage réalisés, aucun n’était positif, a noté l’enquête, sans fournir d’explications. Le déclin du taux de prévalence au Ghana a été enregistré dans 22 des 40 sites de l’enquête, a noté le rapport. En 2005, deux sites sentinelles (Koforidua et Agomanya, tous deux à l’est du pays) affichaient des taux supérieurs à cinq pour cent, contre six sites en 2004. Des résultats encourageants Les résultats de cette étude sentinelle ont été jugés globalement encourageants par les autorités sanitaires. «Ce déclin observé pourrait bien être le début d’une stabilisation de l’épidémie au Ghana après une hausse constante pendant cinq ans et un pic à 3,6 pour cent atteint en 2003», a analysé le rapport, qui a noté que les taux relevés dans les sites urbains étaient très proches de ceux enregistrés dans les sites ruraux. Ces résultats doivent être interprétés comme une opportunité de redoubler d’efforts pour freiner la propagation du VIH, a insisté le docteur Akwei Addo, responsable du NACP. «Une chance nous est donnée et aujourd'hui il est temps d'aller de l'avant, en mettant à profit nos meilleures expériences et nos ressources», a estimé le docteur Akwei Addo. Les auteurs de l’enquête ont rappelé l’impact positif de la riposte nationale sur l’épidémie, notamment le rôle des différentes campagnes de sensibilisation organisées notamment auprès des jeunes, considérés comme la «fenêtre d’espoir» de la lutte contre le sida. Le nombre de services de dépistage volontaire du VIH et de programmes de prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant (PTME) est passé de 89 en 2004 à 169 en 2005, a souligné le rapport. Cinq centres publics prescrivent aujourd’hui des antirétroviraux (ARV), a rappelé le document. Les autorités espèrent pouvoir élargir la distribution d’ARV aux hôpitaux des 10 régions du Ghana d’ici la fin 2006, a précisé le rapport. Les campagnes menées contre la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH et pour le changement de comportement ont aussi été citées au rang des actions pouvant expliquer l’effritement du taux de prévalence. Mais pour établir avec certitude les raisons de la baisse continue du taux d’infection, attribuée aux efforts conjoints des autorités, de la société civile et du secteur privé, il faudra attendre les résultats d’une étude sur les comportements des populations, a dit le docteur Akwei Addo. Cette étude comportementale est en cours, a précisé le docteur Joachim Saweka, représentant de l’OMS au Ghana, pour permettre aux autorités ghanéennes et aux acteurs de la lutte contre le sida dans le pays de mieux orienter leurs actions. L’enquête sentinelle 2005 a d’ores et déjà estimé que les résultats enregistrés confirmaient le besoin de mettre en place des stratégies différenciées en fonction du public visé: la riposte sera d’autant plus efficace qu’elle cible les populations en fonction de leur âge, de leur localisation géographique et de leur environnement social, a conclu le document.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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