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Une nouvelle campagne de sensibilisation au VIH/SIDA “résolument positive”

[Central African Republic (CAR)] UNDP-sponsored HIV/AIDS awareness campaign in Bangui (taken July 2002) IRIN
Les messages positifs rassurent les candidats au dépistage, qui doivent savoir que l'on peut vivre avec le virus
Une nouvelle campagne de sensibilisation au VIH/SIDA fondée sur des messages plus optimistes a été lancée la semaine dernière au Gabon pour remplacer l’ancienne, jugée trop dure et donc peu efficace. Initiée par l’Organisation des premières dames pour la lutte contre le sida (OPDAS), cette nouvelle campagne se présente sous forme d’affiches montrant deux visages de jeunes gens, attirants et apparemment en bonne santé, qui interpellent les passants avec cette question: “Et si le sida avait ce visage?” “Nous avons décidé d'aborder le problème avec une vision résolument positive, en évitant les images morbides habituelles qui ne montrent que l'aspect dramatique et l'issue mortelle du sida dans un contexte de mauvais suivi médical”, a expliqué Maïté Mapangou-Moucani, secrétaire générale de l’OPDAS-Gabon. La précédente campagne, fondée sur des messages tels que “le sida tue” et montrant des personnes à un stade avancé de la maladie, s’est révélée peu efficace car trop dure, a estimé Mapangou-Moucani. En outre, elle laisse penser qu’une personne en apparente bonne santé ne peut pas être séropositive. Plusieurs personnes interrogées par la télévision gabonaise lors du lancement de cette nouvelle campagne ont qualifié les précédentes images de “choquantes” et “agressives”. “Ces images qui font peur n'ont pas eu l'impact escompté et la pandémie n'a pas reculé, au contraire”, a affirmé Mapangou-Moucani. “Même lorsqu'ils acceptent la réalité de l’épidémie, les gens détournent leur regard des malades en fin de vie et évitent les images qui ne montrent que la mort et les souffrances relatives au sida”. “La femme donne la vie, protégeons-la du sida”, “Dépistons-nous pour une existence meilleure” sont quelques-uns des slogans utilisés aujourd’hui par l’OPDAS. Ils visent à rappeler à la population qu’il est “possible d’éviter la contamination par voie sexuelle en appliquant les règles de base de la prévention, à savoir l’abstinence, la fidélité réciproque et le préservatif”, a dit la secrétaire générale d’OPDAS. Pour Mapangou-Moucani, le message, selon lequel “on ne peut pas guérir du sida mais on peut vivre positivement avec le VIH en ayant un suivi médical approprié et un soutien psychosocial adapté”, doit passer. Des images trop dures éloignent la population des centres de dépistage et une partie des personnes dépistées positives des lieux de traitements, ces personnes ne revenant pas pour un suivi médical une fois leur sérologie connue, s’est inquiétée l’OPDAS. “Où sont les autres?”, s’est interrogée la secrétaire générale de l’organisation, sans pouvoir apporter de réponse. Environ 50 000 personnes vivent avec le VIH au Gabon, mais à peine plus de 6 000 d’entre elles sont suivies et 2 200 bénéficient d’un traitement anitrétroviral (ARV), d’après les chiffres du Programme national de lutte contre le sida (PNLS) et le ministère de la Santé. Selon le programme conjoint des Nations Unies sur le sida (Onusida), le taux de prévalence était de 8,1 pour cent fin 2003 dans ce petit pays de 1,5 millions d’habitants. Le prix des tests de dépistage et des ARV a considérablement chuté au Gabon. Dans le centre intégré mis en place par le PNLS l’année dernière, le premier au Gabon à offrir dépistage volontaire et anonyme et soutien psychologique, reçoit en moyenne 30 clients par jour, un taux de fréquentation trois fois trop élevé compte tenu du temps que le personnel médical doit consacrer à chaque patient. Il faut encourager les Gabonais à aller se faire dépister car la majorité d’entre eux ne connaît pas son statut sérologique, a ajouté Mapangou-Moucani. “Ces personnes n’ont pas fait le test de dépistage ou refusent de le faire”, a-t-elle regretté. “Ce sont les ‘séro-ignorants’ et les ‘séro-réfractaires’ qu’il nous faut convaincre. Ils doivent changer de comportement car ils sont un danger, pour eux-mêmes, pour les autres et pour l'avenir socio-économique du pays”. “On peut repousser très loin le risque de contamination et l'échéance de la maladie”, a-t-elle conclu. “C'est ce qui nous encourage à présenter de façon plus positive les principes de base à respecter pour espérer stopper l'expansion de la pandémie”. Le programme national de lutte contre le sida (PNLS) a fait le même constat et a, lui aussi, lancé récemment une nouvelle campagne de sensibilisation : “Le préservatif, notre seule protection rapprochée” ou encore “L’abstinence, pour un avenir plus sûr” s’inscrivent sur les murs d’enceinte de l’organisme public à Libreville. Viviane Mboumba, une jeune femme de 27 ans venue se faire dépister à Libreville, a dit être sensible à ces messages. “Mais j’aimerais que ces campagnes de sensibilisation soient plus que des actions ponctuelles, parce que c’est seulement pendant les campagnes qu’on nous distribue des préservatifs masculins et féminins gratuitement”, a-t-elle expliqué.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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