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La sélection d’IRIN : sécurité africaine, transparence et résultats du Sommet d’Istanbul

Flood waters in Madagascar after Cyclone Bingiza struck the Indian Ocean island of Madagascar on 14 February 2011 Hannah McNeish/IRIN
Flood waters in Madagascar after Cyclone Bingiza
Voici la liste des lectures recommandées par IRIN. Chaque semaine, notre réseau mondial de correspondants spécialisés partage sa sélection d’articles de recherche, de podcasts, de rapports, de billets de blogues et d’articles de fond à ne pas manquer pour rester au fait de l’actualité mondiale en matière de crises. Nous signalons également les conférences importantes à venir, les publications de livres et les débats sur les politiques.

À lire : notre Top 5

What next for the African Standby Force? [Quel avenir pour la Force africaine en attente ?]

Développée depuis plus de dix ans, la Force africaine en attente (FAA) est un pilier de l’architecture sécuritaire de l’Union africaine et de son ambition de « faire taire les armes » d’ici 2020 sans avoir à continuer de dépendre de soldats venus de l’extérieur du continent. Jonathan Rees, consultant auprès de l’Institut d’études de sécurité (Institute for Security Studies, ISS), a profité des récents exercices sur le terrain réalisés en Afrique du Sud et impliquant 6 000 soldats, policiers et civils de l’ensemble de l’Afrique pour dresser un bilan des accomplissements de la Force jusqu’à présent et des principaux défis à venir.

Au cours des dernières années, « [o]n a assisté à une augmentation significative des normes, des connaissances et de la confiance, et l’Afrique dispose désormais d’une pépinière de talents pour les missions de la FAA », écrit M. Rees. Or, selon sa collègue de l’ISS Annette Leijenaar, « [l]a principale lacune de l’Afrique dans les opérations de soutien de la paix est son incapacité à se gérer elle-même tant au niveau de l’organisation que sur le terrain ».

Évaluer la transparence

Le rapport Transparency Review 2015 place BBC Media Action, Oxfam et Fairtrade International en tête de son classement. Le document, publié par BOND, un organisme de l’industrie, et son équivalent écossais NIDOS, se fonde sur un éventail d’indicateurs liés aux communications pour accorder une note à 48 organisations non gouvernementales (ONG) britanniques. Selon les auteurs, ChildHope fait partie des meilleures organisations de taille moyenne et Population Matters est la meilleure ONG de petite taille. La méthodologie implique l’examen des sites internet des organisations et l’évaluation de leur degré d’ouverture en ce qui concerne leur financement, leur impact et leurs activités. Les auteurs ont toutefois signalé qu’il y avait encore beaucoup de place à l’amélioration dans les ONG, quelle que soit leur taille ; que trop peu d’entre elles adoptaient une approche systématique de redevabilité ; et qu’elles ne rendaient pas toutes publics leurs rapports et leurs sources de financement.

Le romancier, le « lanceur d’alerte » et l’acteur

Vous avez sûrement déjà joué à imaginer avec quelles célébrités vous aimeriez dîner si vous en aviez la chance. Si Edward Snowden, Arundhati Roy et l’acteur John Cusack sont sur votre liste, vous auriez dû être au Ritz Carlton à Moscou, et plus précisément dans la chambre 1001 (oui, oui) lorsqu’ils ont tous les trois rencontré le journaliste d’enquête primé Daniel Ellsberg pour une soirée relaxante à discuter de terrorisme, de surveillance, de guerre, de patriotisme et de l’avenir du monde – rien de moins. M. Snowdon a parlé des dangers de se diriger inconsciemment vers la création d’États-espions et de la « propagande » à laquelle il a lui-même cru après le 11-Septembre. Dans le récit qu’elle fait de cette extraordinaire soirée, Mme Roy se demande si l’exil que M. Snowden s’est lui-même imposé ne fait pas de lui une nouvelle sorte de réfugié. Il s’agit d’un texte lyrique très intéressant.

Résultats du Sommet d’Istanbul

Dans un discours prononcé devant les représentants des États membres à New York à la fin novembre, le chef de l’humanitaire des Nations Unies Stephen O’Brien a fait un peu de lumière – ce qui était très attendu – sur ce à quoi l’on peut s’attendre du Sommet humanitaire mondial qui aura lieu à Istanbul en mai prochain. Le principal résultat concret sera un résumé des travaux rédigé par la présidence. Par ailleurs, M. O’Brien a laissé clairement entendre que la responsabilité de produire un appel global à l’action ou d’établir un ensemble d’objectifs n’incomberait pas aux organisateurs du Sommet, mais aux participants, et que ces derniers seraient encouragés à annoncer leurs propres engagements. « On s’attend à ce que les leaders mondiaux annoncent et adoptent des mesures audacieuses dans les domaines d’action prioritaires », a-t-il expliqué. M. O’Brien a également répété que le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon s’attendait à ce que les chefs d’État et de gouvernement s’impliquent et qu’ils ne se contentent pas de jouer un rôle subalterne. Il y a peu de chances que le document fasse changer d’avis les pessimistes qui croient que le Sommet a échoué dès qu’il a écarté la possibilité d’une réforme systémique, en particulier lorsqu’on sait que les modifications au mandat des Nations Unies ont été balayées de la table, mais IRIN a entendu dire que des plans étonnamment productifs et intéressants sur des questions thématiques comme le déplacement étaient élaborés derrière des portes closes par des bailleurs de fonds et certaines organisations. Surveillez cette page pour en savoir plus.

Parlons corruption

Il est amplement démontré que la corruption affecte de nombreux aspects de la réponse humanitaire. Si les organisations d’aide humanitaire prennent le problème au sérieux et tentent de combattre la corruption, elles sont cependant souvent réticentes à aborder le sujet ouvertement, car elles craignent l’impact que cela pourrait avoir tant dans les pays donateurs que sur les théâtres d’opérations. Dans ce billet de blogue pour Common Humanitarian Standards Alliance, Paul Harvey soutient que ce silence est contre-productif. « La corruption mine la confiance à plusieurs niveaux : les personnes affectées par les catastrophes ne font pas confiance aux organisations d’aide humanitaire pour apporter une aide juste ; les autorités locales se méfient de la rhétorique de principe au sujet de l’impartialité ; et les donateurs craignent que leur argent ne soit pas utilisé pour venir en aide aux personnes qui en ont le plus besoin », écrit-il. Le billet fait référence à une série de recherches sur les effets de la corruption sur l’efficacité de l’aide et les canaux de financement. Les initiatives anticorruption actuelles sont souvent menées au sein des organisations. Or, selon M. Harvey, il serait plus facile de renforcer la confiance si l’on adoptait une approche systémique au sein de laquelle les recherches et les analyses seraient menées par des institutions indépendantes.

À regarder :

La voix de Raqqa

Ce que l’on entend aux nouvelles au sujet de Raqqa, la capitale du groupe autoproclamé État islamique (EI) en Syrie, vient rarement de la ville elle-même. C’est souvent par des médias extérieurs qu’on en entend parler. On sait par exemple qu’à Londres, la semaine dernière, les députés britanniques ont voté en faveur du bombardement de la ville dans le but d’éradiquer le groupe meurtrier. Il existe pourtant des journalistes-citoyens syriens, réunis au sein d’un groupe appelé « Raqqa Is Being Slaughtered Silently » [Raqqa est massacrée en silence]. Ce mouvement autodéclaré de lutte contre l’extrémisme a développé des moyens ingénieux de protéger ses lecteurs, notamment en utilisant la même couverture que celle du magazine produit par l’habile machine de communications de l’EI pour dissimuler ses propres numéros. Le groupe paye très cher son militantisme : des reporters ont été tués et des membres de leur famille, kidnappés. Après que le mouvement eut remporté l’un des prix internationaux de la liberté de presse du Comité de protection des journalistes, l’équipe basée hors de la Syrie a expliqué à la BBC les risques associés à son travail.

Une publication d’IRIN :

COP21

Comme 40 000 autres activistes, chefs d’État, journalistes, environnementalistes et autres militants, IRIN s’est rendu à Paris la semaine dernière pour la conférence sur le changement climatique. Vous pouvez lire les articles de notre section spéciale en cliquant ici. Nous nous sommes particulièrement intéressés à la signification de cette conférence pour les humanitaires qui, souvent, doivent ramasser les pots cassés (parfois littéralement) après les crises liées au changement climatique. La section, mise à jour quotidiennement, contient notamment des articles traitant de ce que les discussions de la COP21 signifient pour l’Afrique – le continent qui émet le moins de dioxyde de carbone mais qui a le plus besoin de soutien – et du fait que la migration est un sujet tabou pour les environnementalistes parisiens. Elle comprend également une sélection originale des campagnes de publicité et de plaidoyer les plus surprenantes, amusantes et franchement déroutantes ayant cherché à prendre en marche le train de la COP21.

À venir :

XXXIIe conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, 8-10 décembre, Genève

Cet événement organisé tous les quatre ans réunit des représentants de 189 sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et de presque tous les pays au monde.

Et finalement…

Les forces de maintien de la paix des Nations Unies méritent cette semaine une mention spéciale pour la série de tweets qu’elles ont publiée sur la façon de construire une « papemobile » en République centrafricaine.

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