«Les groupes armés n'ont pas respecté le cessez-le-feu. Il y a eu de nouveaux accrochages à Ngote, à 100 km au Nord de Bunia, tard dans la journée de mercredi, entre les FAPC (Forces armees pooulaires congolaises) et le FNI (Front des Nationalistes Integrationnistes)», selon Eklou.
Les combats entre les FAPC (en majorité de l'ethnie hema) et le FNI (principalement composé de l'ethnie Lendu) avaient repris la semaine derniere, malgré la signature le 14 mai dernier d'un acte d'engagement devant mettre fin aux hostilités entre sept milices.
Les FAPC ont declaré avoir perdu 19 hommes, et le FNI 28 hommes, lors des nouveaux affrontmenents.
L'enjeu de ces affrontements serait le controle des ressources aurifères de la region, selon Emmanuel Leku, coordinateur interimaire de l'administration de l'Ituri. "Des centaines d'habitants ont fui ces affrontements pour le controle de la mine d'or de Ndjani, et [...] ont traversé [la frontiere] vers l'Ouganda, » a-t-il indiqué.
Une mission d'evaluation de la MONUC a constaté jeudi que des habitants fuyant les combats avait déserté le village de Ngote, et se dirigeant notamment vers Mahagi, à 38 km à l'Est de Ngote, où le contingent nepalais de la MONUC a été déployé.
Ces nouveaux affrontements font craindre une reprise du conflit en Ituri, au cours duquel 50.000 personnes ont trouvé la mort depuis 1999, selon l'ONU.
Au regard de la reprise des hostilités dans la region, l'institut de recherche Africa Initiative Programme (AIP) a publié le 4 juillet un rapport qui deplore la possibilité que «les dirigeants des milices d'Ituri ne reviennent sur l'acte d'engagement signé [le 14 mai]», et s'inquiete de la polarisation ethnique croissante des affrontements, notamment entre les ethnies hema et bira.
Le rapport indique notamment la reprise des activités de l'UPC (Union des Patriotes Congolais) à Bunia, du FNI/FRPI (Front des Nationalistes Integrationnistes/Forces de resistance patriotiques en Ituri) dont un dirigeant, Pitchou Iribi a été arreté par la MONUC le 24 juin, et d'une faction de l'UPC (Union des patriotes congolais) dont un dirigeant, Floribert Kisembo, a également été arreté par la MONUC, le 25 juin.
L'etude releve l'ambivalence de la phase actuelle du processus de paix en Ituri, à la fois marqué par la reprise des hostilités, et le retour de nombreux déplacés internes dans le district.
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