Les organisations humanitaires ont besoin de 189 millions de dollars américains pour venir en aide aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDIP) et aux autres victimes des violences post-électorales qui ont secoué le Kenya en janvier et février, mais aussi aux populations des régions touchées par la sécheresse.
Le Kenya Emergency Humanitarian Response Plan est une version révisée de l’appel de fonds, d’un montant de 41,9 millions de dollars, lancé en janvier par les agences des Nations Unies, la Société de la Croix-Rouge kényane et diverses organisations non-gouvernementales (ONG).
« L’appel révisé comprend les projets de 13 agences des Nations Unies et ceux de 37 ONG internationales et locales », a indiqué le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). « En résumé, il s’agit de projets allant de la prise en charge des PDIP jusqu’à la réinstallation et au rétablissement des moyens de subsistance de ces personnes ».
Plus de 1 500 Kényans sont morts et quelque 350 000 autres ont été déplacés pendant les violences qui ont secoué certaines régions du pays, des violences déclenchées par les résultats contestés de l’élection présidentielle du 27 décembre. Depuis, des milliers de personnes sont retournées dans leurs villages, mais début avril, environ 202 470 PDIP vivaient encore dans 235 camps.
Selon les estimations des organisations humanitaires, environ 840 000 personnes risquent de souffrir de la sècheresse dans les régions nord du pays, en plus des quelque 500 000 personnes affectées par les perturbations de la période post-conflit dans l’ensemble du pays.
L’appel a été lancé au moment où le parti au pouvoir et l’opposition acceptaient de former un gouvernement de coalition, composé de 40 ministres et 50 secrétaires d’Etat. Cet accord fait suite à une médiation menée par Kofi Annan, l’ancien secrétaire général des Nations Unies.
En annonçant la formation du nouveau gouvernement, le président Mwai Kibaki a déclaré que son gouvernement s’attaquerait en priorité à la situation des PDIP. « Le nouveau gouvernement s’attaquera en priorité à la réinstallation des personnes déplacées afin qu’elles reprennent une vie normale », a indiqué M. Kibaki.
Javier Solana, Haut Représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune, s’est félicité de la formation du nouveau gouvernement.
« Le retour à la normale est vital non seulement pour le peuple kényan, qui aspire à la paix et à la prospérité, mais aussi pour toute la région – du Soudan à la Somalie, en passant par les pays de la région des Grands Lacs – qui n’a pu échapper à l’impact des événements qui se sont produits au Kenya », a indiqué M. Solana dans un communiqué.
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