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Interview de Paul Goma, sous-préfet de Mindouli

A travers le Haut-commissariat à la réinsertion des ex-combattants, le gouvernement congolais a commencé à mener des campagnes de sensibilisation dans différents départements du pays, en vue de lancer au cours de cette année, le Programme national de démobilisation, désarmement et réinsertion (PNDDR), grâce à un financement de 17 millions de dollars accordé par la Banque mondiale.

Ces fonds vont permettre de réinsérer quelque 30 000 ex-combattants sur l'ensemble du territoire national. Cette opération sera beaucoup concentrée dans le département du Pool (sud) qui a connu entre 1998 et 2002 une série de guerres civiles. Ces guerres ont eu pour point de départ, Mindouli, une sous-préfecture située à 140 km au sud de Brazzaville. Avant la guerre, Mindouli, avec ses 34 villages, était considérée comme la circonscription la plus peuplée du pays avec 70 000 habitants. Actuellement, à peine 25 000 personnes ont pu regagner la zone.

Dans une interview accordée le 28 mai à IRIN, le sous-préfet de Mindouli, M. Paul Goma réclame qu'une antenne locale de DDR soit installée dans son district. Voici quelques extraits de cette interview :


Question: A combien estimez-vous le nombre d'ex-combattants qui attendent le désarmement et la réinsertion à Mindouli

Réponse: Ils sont des centaines et des centaines. Je ne peux pas pour l'instant m'aventurer à donner un chiffre exact. Ils sont vraiment nombreux.

Question: Selon le Haut-commissariat à la réinsertion des ex-combattants, Mindouli poserait des conditions pour la réinsertion des ex-combattants. De quoi s'agit-il exactement ?

Réponse: Ce sont de fausses informations qui circulent. Il ne se pose aucun problème dans le district de Mindouli, contrairement à ce que les gens disent. La paix fait son chemin. Une ONG vient même de tenir sur la place publique de Mindouli, un meeting qui a regroupé toutes les couches d'âge.

Nous sommes souvent surpris d’entende dire qu'il n’y a pas de paix, qu'on ne peut pas circuler et entreprendre. Laissez-moi vous dire qu'ici nous vivons en sécurité. Et tous les services de sécurité sont présents : la police, la gendarmerie, les éléments du Commandement des unités spécialisées (COMUS) et ceux de la surveillance du territoire, puis les Forces armées congolaises (FAC).

Question: Est-ce que les jeunes de Mindouli manifestent la volonté d'être réinsérés ?

Réponse: Pour eux la réinsertion est un besoin. C'est une question qu'on nous pose souvent. Je dois vous affirmer que la volonté y est. Mais, une chose est vraie, ces jeunes n’ont pas toutes les informations nécessaires.

Nous, autorités locales, venons de participer à un séminaire de sensibilisation et de mise en place d'un comité départemental chargé de ce volet. Il nous revient donc la mission de commencer une campagne de sensibilisation et d'information en direction des ex-combattants concernés.

Question: Comment jugez-vous le comportement de ces jeunes qui ont fait la guerre hier ?

Réponse: Ils sont en train d'intégrer progressivement la vie normale. La plupart des associations sont aujourd'hui constituées de ces jeunes. Dans la localité, ils sont en train de créer de petites activités génératrices de revenus. Ils sont même organisés au sein des équipes de football, question de prouver qu'ils en ont fini totalement avec la guerre.

Question: Que demandez-vous aux autorités compétentes chargées de coordonner les activités du PNDDR ?

Réponse: Je crois que les autorités doivent appliquer à la lettre ce qui est prévu. Il faut qu'elles organisent constamment des missions d'information et de sensibilisation auprès des ex-combattants. En plus, Mindouli est un grand district ; on devait prévoir une antenne locale de DDR.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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