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La préparation aux catastrophes enseignée au Bangladesh pour réduire les risques

A young primary school student outside Dhaka smiles to the camera. David Swanson/IRIN
Avec l’introduction de 10 nouveaux manuels scolaires consacrés à la préparation aux catastrophes, le Bangladesh cherche à améliorer la compréhension chez les enfants de cette matière inscrite au programme de l’enseignement primaire et secondaire depuis 2004.

« Avec ces manuels, les élèves seront initiés à [la préparation] aux catastrophes par le biais de poèmes et d’histoires, afin qu’ils puissent comprendre les risques », a dit à IRIN Shafikur Rahman, le président du conseil national chargé des programmes et des manuels scolaires (National Curriculum and Textbook Board, NCTB).

Dans le document de présentation de la politique éducative du gouvernement bangladeshi pour 2010, la préparation aux catastrophes est citée comme une matière clé à inscrire au programme « pour éduquer les élèves à devenir des ressources humaines qualifiées, aptes à combattre les défis d’un monde menacé par le changement climatique et autres catastrophes naturelles, et pour éveiller en eux une conscience sociale vis-à-vis de l’environnement ».

Selon le Centre asiatique de préparation aux catastrophes (Asian Disaster Preparedness Center, ADPC), ce pays de faible altitude, qui compte 155 millions d’habitants, est l’un des plus exposés aux catastrophes du monde, avec des cyclones s’engouffrant dans le golfe du Bengale et touchant terre le long de la côte du Bangladesh presque tous les ans.

Plus de deux tiers des 64 districts du pays sont exposés aux catastrophes naturelles, notamment aux cyclones, aux inondations, aux glissements de terrain, aux tornades et à la sécheresse. Le Programme global de gestion des catastrophes (Comprehensive Disaster Management Programme, CDMP) du ministère de la Gestion des catastrophes et des Secours d’urgence apporte son soutien financier et technique pour l’intégration de la préparation aux catastrophes au programme scolaire bangladeshi.

Dans l’hypothèse où un séisme d’une magnitude de 7,5 frappait Dhaka, la capitale, le bilan pourrait s’élever à plus de 100 000 morts, note le CDMP.

La réduction des risques de catastrophe (RCC) et l’adaptation au changement climatique (ACC) ont déjà été intégrées aux 39 manuels scolaires utilisés par le ministère de l’Éducation.

Les élèves ne sont pas simplement initiés aux risques de catastrophe, ils suivent également une formation sur l’attitude à adopter en cas de catastrophe. Actuellement, les fonctionnaires du CDMP conduisent des exercices de crise sismique dans 70 000 établissements du primaire et du secondaire, deux fois par an.

« Nous préparons les élèves pour qu’ils soient en mesure de réagir immédiatement en cas de catastrophe », a dit Mohammad Abdul Qayyum, le directeur national de projet du CDMP. « Éduquer les élèves aux risques de catastrophe est un bon moyen de réduire [ces] risques. Les enfants sont des acteurs de changement. Si nous les sensibilisons aux risques de catastrophe, il est possible de sensibiliser l’ensemble de la communauté », a dit M. Qayyum.

La sensibilisation est également de mise dans l’enseignement supérieur. À l’heure actuelle, le CDMP soutient plusieurs programmes académiques de gestion des catastrophes dans 17 universités et 11 instituts de formation, en subventionnant les efforts de recherche axés sur les catastrophes et plus de 1 500 exemplaires de manuels de référence sur la RCC et l’ACC.

« Nous avons pour projet d’appuyer le lancement de programmes académiques de gestion des catastrophes dans toutes les universités du pays à l’avenir », a dit M. Qayyum.

Dix-sept universités proposent des masters ou autres diplômes universitaires en gestion des catastrophes. En 2012, 1 500 diplômes de master en gestion des catastrophes ont été délivrés, et 6 000 étudiants supplémentaires ont suivi une formation en réduction des risques de catastrophe.

L’Institut de gestion des catastrophes et d’étude de la vulnérabilité de l’université de Dhaka propose un programme universitaire de gestion des catastrophes depuis 2009, auquel 50 étudiants s’inscrivent chaque année. « Le sujet gagne en popularité de jour en jour. Nous recevons davantage de candidats à chaque nouveau test d’admission », a dit Mahbuba Nasreen, la directrice de l’institut.

Faizur Rahman, enseignant du primaire et étudiant à l’université de Dhaka, raconte qu’il suit une formation afin d’enseigner la préparation aux catastrophes à ses propres élèves. « J’ai discuté de certains sujets élémentaires avec mes élèves, notamment des tempêtes [et des] tremblements de terre, et j’ai découvert qu’ils étaient désireux d’en apprendre plus sur les risques ».

mw/ds/he-xq/amz


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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