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Fonds mondial – bilan de la semaine

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Alors que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme se prépare pour sa prochaine réunion de reconstitution des ressources, la direction de l’organisation a fait l’objet d’importants changements. L’inspecteur général du Fonds, John Parsons, a été limogé et Mark Dybul, ancien dirigeant du Plan d’urgence du président américain pour la lutte contre le sida (PEPFAR), a été nommé au poste de directeur exécutif.

IRIN/PlusNews récapitule les derniers changements :

1. Mark Dybul devient directeur exécutif

Après des mois de recherche de candidats et d’entretiens, le Fonds mondial a finalement nommé son troisième directeur exécutif, Mark Dybul. Son prédécesseur, Michel Kazatchkine, avait démissionné en mars 2012 après une enquête à laquelle avait été soumis le Fonds à la suite d’allégations d’utilisation abusive des subventions par des pays bénéficiaires.

M. Dybul, docteur en médecine et immunologiste, est devenu spécialiste du sida, d’abord en tant que clinicien, puis comme scientifique et directeur du PEPFAR. Selon un communiqué du Fonds mondial, M. Dybul est actuellement codirecteur du Programme de droit de la santé internationale à l’Université de Georgetown et siège aux comités consultatifs de Malaria No More, de la Fondation Elizabeth Glaser de lutte contre le sida pédiatrique, de la Fondation du Fonds d’investissement pour les enfants et de la Coalition mondiale des entreprises pour la santé.

L’organisation humanitaire internationale Médecins Sans Frontières (MSF) a déjà demandé à M. Dybul de s’atteler en priorité à l’approbation de nouvelles subventions. Depuis que le Fonds s’est trouvé à court d’argent en 2011, en partie à cause du scandale de l’utilisation abusive des subventions, aucun pays n’a reçu de nouveaux subsides – mis à part les financements provisoires mis en place dans le cadre du mécanisme transitoire de financement du Fonds mondial.

M. Dybul entrera en fonction début février 2013 pour un mandat de quatre ans.

2. Le Fonds passera immédiatement à un nouveau mode de financement

Le Fonds mondial a annoncé qu’il passerait, avant la fin de l’année, au nouveau mode de financement adopté en principe en septembre 2012. Seuls les pays dont les besoins sont les plus grands ou qui seront exposés aux plus importants déficits de financement au cours de l’année prochaine et risquent une interruption des services seront initialement invités à demander une subvention.

Dans le cadre de ce nouveau modèle, le Fonds abandonnera son système traditionnel de « séries », selon lequel les appels à candidature étaient publiés de manière périodique. Les pays bénéficieront au contraire d’une plus grande souplesse, qui leur permettra d’aligner la présentation des propositions de subvention sur leurs propres calendriers budgétaires nationaux. Les demandes de subvention commenceront par une note conceptuelle, qui sera retravaillée par le Fonds et les pays concernés pour garantir la solidité des candidatures. Selon les responsables du Fonds mondial, cette démarche devrait diminuer les délais de mise en oeuvre en aval.

Le Fonds a également apporté des précisions sur son projet de classification des bénéficiaires par « catégories » de pays en fonction de la charge de morbidité et de la capacité de paiement. Le Fonds a annoncé que la capacité de payer serait déterminée par le revenu national brut par habitant. C’est aussi l’indice qu’utilise l’Alliance GAVI pour désigner les bénéficiaires de ses subventions.

Le Fonds prévoit quatre catégories, dont une réservée aux pays à revenus supérieurs dont la charge de morbidité est moins élevée, comme la Russie. Ces pays pourront demander des subventions pour les populations les plus à risque, notamment les consommateurs de drogues injectables (CDI) et les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes (men who have sex with men, MSM).

Dans environ un an, le Comité de la stratégie, des investissements et de l’impact du Fonds mondial prévoit de publier une formule permettant d’estimer la charge de morbidité et les demandes de financement pour les trois maladies.

3. Le Fonds mondial intégrera le Fonds pour des médicaments antipaludéens à des prix abordables (AMFm) à son système principal de gestion des subventions

L’AMFm est un mécanisme de financement qui a pour objectif d’élargir l’accès aux traitements les plus efficaces contre le paludisme, les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA), grâce à une diminution négociée des prix, à des subventions et au soutien du Fonds mondial.

Selon des évaluations indépendantes, cette initiative a amélioré l’accès aux CTA et fait baisser leur coût. Ces évaluations n’ont cependant pas permis de déterminer si ce projet avait diminué l’incidence du paludisme ou le nombre de décès liés à la maladie.

L’AMFm sera désormais intégré au système de gestion des subventions du Fonds mondial.

4. Le Fonds mondial limoge son très critiqué inspecteur général, John Parsons, pour résultats « insuffisants »

Dirigé par M. Parsons, le Bureau de l’inspecteur général avait pour mission d’enquêter sur les fraudes et les utilisations abusives. Selon le Fonds mondial, le conseil d’administration a déclaré avoir pris sa décision en s’appuyant sur trois facteurs fondamentaux : un examen des résultats, une évaluation externe indépendante par les pairs des activités d’audit et, enfin, un rapport du comité d’audit et d’éthique présenté au conseil d’administration.

Le Fonds mondial nommera un inspecteur général par intérim en attendant de trouver un remplaçant pour M. Parsons, ce qui devrait prendre environ six mois.

Début 2011, après les audits du Bureau de l’inspecteur général faisant état d’utilisations abusives, les médias ont accusé de corruption certains bénéficiaires de subventions. Si ce genre de détournements n’est pas rare au sein des grandes organisations humanitaires, certains bailleurs de fonds ont cependant différé leurs financements. M. Parsons a alors essuyé les critiques du personnel et des membres du conseil d’administration du Fonds mondial.

L’examen approfondi du Fonds mondial mené fin 2011 a révélé que les rapports « enflammés » du Bureau de l’inspecteur général devenaient source d’embarras. Le rapport d’examen suggérait que le Bureau de l’inspecteur général soumette d’abord les résultats de ses audits au directeur exécutif. Il recommandait également de préciser clairement comment et quand les rapports devaient être communiqués au conseil d’administration, aux tierces parties et au personnel.

llg/kn/rz-gd/amz


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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