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Pénurie de médicaments dans les hôpitaux de Gaza

An ambulance carrying injured Palestinians in preparation to take them from Shifa hospital, Gaza, to Egypt for urgent treatment Ahmed Dalloul/IRIN
Les infirmiers de l’hôpital de Chifa, situé dans la bande de Gaza, ont déjà soigné des victimes de bombardement, mais jamais autant qu’aujourd’hui.

« J’étais là pendant la guerre de 2008-2009 qui a duré [23 jours], et je pense que la situation est plus dure en [termes] de blessures et d’interventions à réaliser », a dit Tal’at Al Ejla, un infirmier de 30 ans.

Les infirmiers font des postes de 12 heures, mais ce sont les postes de nuit qui ont été les plus éprouvants au cours de ces derniers jours.

« C’est très difficile en ce moment, nous recevons beaucoup de blessés toutes les heures. Il y a plus de femmes et d’enfants que d’hommes, surtout depuis la nouvelle vague [d’attaques] ciblant des maisons et des bâtiments publics », a dit Ibrahim Jirjawi, un infirmier en orthopédie qui travaille dans cet hôpital depuis sept ans.

« C’est plus dangereux qu’avant et nous pensons que la situation va s’aggraver si des opérations terrestres sont lancées », a-t-il dit.

Jusqu’à présent, plus de 90 Palestiniens ont été tués dans les bombardements israéliens visant à mettre fin aux attaques de roquettes contre Israël.

« Le ministre de la Santé [de Gaza] devait déjà faire face à de graves pénuries de médicaments avant cette crise », a dit Mahmud Daher, l’actuel directeur du bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Gaza.

Il a indiqué que le nombre de blessés arrivant dans les hôpitaux de Gaza avait « sensiblement augmenté au cours de ces dernières 24 heures », avec plus de 700 personnes accueillies à l’hôpital, dont 252 enfants.

Il y a une pénurie de médicaments d’importance vitale, indique l’OMS.

Le porte-parole de l’armée israélienne a indiqué sur Twitter le 19 novembre : « Nous continuons à transférer des marchandises et du gaz à #Gaza », ajoutant que 16 camions transportant des fournitures médicales étaient entrés à Gaza le 18 novembre, alors que 26 patients gazaouis étaient évacués en Israël.

Mais le directeur de l’hôpital de Chifa, Medhat Abbas, a indiqué qu’il lui manquait toujours 40 pour cent des médicaments dont l’hôpital avait besoin.

« Cette pénurie affecte bien évidemment la qualité de notre travail. Notre personnel fait cependant son maximum pour faire face aux besoins dans un contexte catastrophique », a-t-il dit.

Aide médicale égyptienne

À l’extérieur de l’hôpital, les ambulances attendent les patients qu’ils conduiront jusqu’en Égypte en passant par le poste-frontière de Rafah.

La frontière a été ouverte pendant le bombardement et, selon les responsables gouvernementaux de Gaza, les autorités égyptiennes ont indiqué que la frontière resterait ouverte.

L’Égypte a dépêché dix ambulances à la frontière pour récupérer les victimes palestiniennes des raids aériens israéliens. Lorsque les blessés arrivent, ils sont transportés en ambulance à l’hôpital d’al Arish, ville principale du nord du Sinaï, située à proximité de la frontière israélienne.

« Les victimes palestiniennes ont commencé à arriver vendredi », a dit Tarek Khatir, un haut fonctionnaire du ministère de la Santé égyptien dans le nord du Sinaï.

« Lorsqu’elles arrivent, nous les transportons jusqu’à l’hôpital d’Al Arish, où elles reçoivent les premiers soins, puis nous décidons si elles ont besoin de soins supplémentaires dispensés dans d’autres hôpitaux du Caire ou d’autres gouvernorats ».

Il a indiqué que deux médecins spécialistes de ce type d’urgences avaient été dépêchés dans les hôpitaux de la région frontalière de l’Égypte.

Une aide médicale et alimentaire a également été envoyée à Gaza depuis l’Égypte. Le Croissant-Rouge égyptien a fourni du matériel médical et des médicaments le 17 novembre.

L’Union médicale arabe a également expédié des fournitures médicales. Plusieurs membres de l’Union se sont rendus dans la bande de Gaza au cours de ces derniers jours pour évaluer eux-mêmes les besoins sur place.

« Les équipes comprennent des chirurgiens orthopédiques et des neurologues », a dit Ahmed Abdel Razik, coordonnateur médical de l’Union médicale arabe.

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This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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