Il ne s’agit pas d’une initiative marginale. Le Programme des Nations Unies pour le développement, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Fonds international de développement agricole, le World Resources Institute, et Conservation International, entre autres, y participent.
De quoi s’agit-il ?
Alors que l’augmentation des températures et l’irrégularité des précipitations affectent les populations rurales, cette approche aide ces dernières à aménager et utiliser leurs terres et leurs ressources en eau de manière plus efficace afin de générer des revenus, de produire de la nourriture, d’élever du bétail et de répondre à d’autres besoins. Selon Sara Scherr, PDG d’EcoAgriculture Partners, une organisation sans but lucratif basée aux États-Unis et co-organisatrice de l’initiative Landscapes for People, Food and Nature, cette approche s’appuie sur des méthodes causant le moins de dommages possible à l’environnement tout en participant à la restauration et la préservation de la biodiversité.
Cette approche cherche par exemple à utiliser des technologies géographiques pour conseiller les communautés rurales dans le choix des parcelles à mettre en culture ou à laisser en jachère afin d’assurer un certain équilibre écologique.
L’approche paysagère appartient au domaine du développement durable. L’initiative sur les avenirs ruraux (rural futures), mise sur pied par l’Union africaine en 2010, est basée sur une approche similaire, plus connue sous le nom de développement rural intégré.
En quoi est-ce différent ?
Selon Mme Scherr, contrairement aux modèles de développement rural intégré des années 1970 et 1980, dans lesquels un organisme directeur mettait au point, finançait et imposait un plan dans un délai déterminé, les initiatives paysagères sont menées par les acteurs locaux.
initiatives, qui rassemblent des communautés, des éleveurs, des fermiers, des acteurs du secteur privé, des professionnels du domaine de l’agriculture, de l’eau et d’autres secteurs et des agents de protection de la nature, existent déjà. Nous en avons trouvé plus de 300 », a-t-elle remarqué.
Ce type d’action est connu sous des noms différents, mais les instigateurs de ce néologisme se sont dit qu’il serait bon de les regrouper sous un seul terme, qui faciliterait la sensibilisation du public et la recherche de financements, « à défaut de quoi il est difficile pour ces initiatives de collecter des fonds de manière sectorielle ».
Lindiwe Sibanda, directrice du Réseau d’analyse des politiques agricoles et alimentaires et des ressources naturelles (FANRPAN), un groupe de réflexion basé en Afrique du Sud, a déclaré : « Peu importe le terme utilisé, ce qui nous intéresse se sont les motifs et les résultats. Toute initiative contribuant à réduire la faim et améliorer la vie des populations rurales devrait être accueillie favorablement. »
L’approche paysagère va un peu plus loin que le développement intégré, a précisé Tim Benton, ambassadeur britannique du Global Food Security Programme et professeur à l’université de Leeds. Grâce à des méthodes appartenant à la science paysagère comme la télédétection, le suivi des ressources et l’analyse spatiale, les communautés peuvent évaluer les conséquences de leurs actions sur le paysage rural.
Selon M. Benton, le développement des technologies de téléphonie mobile pourrait permettre aux communautés d’avoir ces informations à portée de main.
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