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Les évacuations se poursuivent sur l’île de Mindanao

A young child sleeps on discarded paper boxes at an evacuation centre in Cagayan De Oro City after tropical storm Washi resulted in massive flooding that left over 1,200 dead and hundreds of thousands homeless in December 2011 Contributor/IRIN
Dix jours après le passage de la tempête tropicale Washi, qui a provoqué de graves inondations sur l’île de Mindanao, au sud des Philippines, et fait plus de 1 200 victimes et des milliers de sans-abris, des milliers de personnes ont été évacuées suite à de nouvelles inondations, indiquent des responsables.

Quelque 15 000 personnes ont été évacuées des villes de Barobo et Bislig (province de Surigao del Sur), de San Francisco (province d’Agusan del Sur) et de Valencia (province de Bukidnon) au cours de ces deux derniers jours, après que les rivières sont sorties de leur lit.

« Nous avons dû procéder à des évacuations préventives. Une zone de basse pression a provoqué de très violentes précipitations, ce qui a aggravé nos problèmes à Mindanao », a dit à IRIN Benito Ramos, directeur du Centre national de gestion et de réduction des risques de catastrophes (NDRRMC), le 28 décembre.

À Valencia, ville située à 120 km à l’est des zones dévastées par Washi, la police et les unités de sauvetage de l’armée ont utilisé des hélicoptères pour secourir 300 familles réfugiés sur des toits, a indiqué le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM).

Aucune autre victime n’est à déplorer, mais M. Ramos et des responsables des Nations Unies indiquent que les dernières inondations mettent les services d’urgence à rude épreuve.

« La possibilité de nouvelles inondations est une préoccupation évidente », a dit David Carden, directeur du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) aux Philippines. « Nous avons déjà beaucoup trop à faire, mais nous répondrons à tout besoin humanitaire tant que nous disposerons des ressources et des fonds nécessaires ».

Washi a frappé la côte nord de Mindanao du 16 au 18 décembre; les villes côtières d’Iligan et de Cagayan de Oro ont été les plus touchées.

Selon M. Ramos, la tempête Washi a fait 1 249 morts et de nombreuses personnes sont portées disparues. Plus de 700 000 habitants de 56 communes et huit villes ont été affectés par la tempête, et plus de la moitié d’entre eux ont besoin d’aide d’urgence.

Quelque 54 000 personnes se trouvaient dans 53 centres d’évacuation situés autour de la zone touchée, tandis que 400 000 personnes étaient hébergées par des amis ou des parents, mais avaient toujours besoin d’aide, a indiqué le NDRRMC.

Les recherches continuent

« Nous continuons à rechercher des victimes. Les pêcheurs sillonnent le littoral, tandis que les plongeurs essayent de retrouver les corps qui pourraient être pris sous les débris dans les eaux boueuses des rivières », a dit M. Ramos, ajoutant : « Ça m’attriste beaucoup de voir des gens toujours à la recherche de leurs proches. Ils me disent : "Il y a toujours beaucoup de gens sous les décombres, continuez s’il vous plait" ».

Pendant ce temps, le maire de la ville de Cagayan de Oro, Vicente Emano, a dit que les écoles des zones touchées rouvriraient leurs portes en février (nombre de ces écoles servent actuellement de centres d’évacuation temporaires).

Des volontaires s’attelaient à la construction de quelque 300 maisons sur un site de 10 hectares appartenant au gouvernement. M. Emano a indiqué que certaines personnes pourraient s’installer dans ces maisons, mais que d’autres devraient être déplacées.

« Nos sites de relogement ne sont pas suffisants », a-t-il dit, lançant un appel à l’aide. « L’aide fournie par la communauté internationale nous a beaucoup soutenu, mais notre plus grand problème aujourd’hui concerne le transfert des familles qui ont perdu leur maison ».

Des familles dont les maisons avaient résisté aux forts courants étaient rentrées chez elles afin de les reconstruire, a-t-il dit, en dépit des avertissements indiquant que ces zones n’étaient pas accessibles et risquaient d’être à nouveau inondées.

« Le Président a ordonné qu’elles soient évacuées de ces zones à haut risque et qu’elles ne soient pas autorisées à rentrer chez elles », a dit le maire, ajoutant qu’après quelques protestations, les personnes qui étaient rentrées chez elles avaient été forcées de quitter la zone.

fv/ds/cb-mg/amz


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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