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Les dernières inondations affectent particulièrement les enfants

More and more areas are being inundated as floods spread south Abdul Majeed Goraya/IRIN
Floods in Pakistan, Aug 2010
Les enfants sont, à bien des égards, les plus touchés par les fortes pluies de mousson qui se sont abattues sur le sud du Pakistan, a dit le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), selon lequel cinq millions de personnes sont concernées.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) indique que les enfants sont parmi les plus vulnérables dans les situations de catastrophe, telle que celle qui frappe actuellement la province du Sindh : « Jusqu’à 2,5 millions d’enfants ont été touchés par les graves inondations dues à la mousson dans le sud du Pakistan – et comme beaucoup de personnes ne se sont pas encore remises des pires inondations que le pays ait connues il y a un an, l’UNICEF appelle à intensifier l’aide rapidement, avant que la situation ne se dégrade ».

Selon les médias locaux, qui ont repris les chiffres fournis par les autorités de gestion des catastrophes de la province du Sindh, au moins 270 personnes auraient trouvé la mort dans les 23 districts que compte la province. Le gouvernement provincial, qui a demandé l’aide des agences internationales, a indiqué que 1,2 million de maisons ont été détruites ; selon l’organisme d’aide Oxfam, plus de 1,7 million d’hectares de terres ont été inondés et 643 450 hectares de récoltes sur pied ont été détruits dans la province du Sindh. L’organisme a également mis en garde contre « une aggravation de la situation » au cours des prochains jours.

« De certaines façons, le caractère de cette catastrophe présente des défis plus complexes que ceux rencontrés en 2010 », a dit à IRIN Kristen Elsby, une porte-parole de l’UNICEF, à Islamabad. Selon elle, la principale raison est que les personnes déplacées étaient dispersées et que beaucoup d’entre elles s’étaient installées le long des routes.

« Nous ne savions pas où aller lorsque les pluies se sont abattues, ont emporté nos chèvres et détruit les récoltes de légumes que nous avions cultivées », a dit Azrah Bibi du district de Badin. Elle et sa famille de huit personnes se sont installées le long d’une route non loin de la ville de Badin. « Nous avons vu des personnes ici et nous nous sommes installées avec elles. Des personnes ont distribué de la nourriture, mais depuis nous n’avons pas reçu grand-chose ; de toute façon, il est difficile de préparer à manger puisqu’il il n’y a pas d’équipements, nous n’avons qu’un feu qu’on a pu faire avec du bois et du papier », a-t-elle dit.

Comme beaucoup d’autres personnes touchées par les inondations de cette année, Azrah Bibi et son mari Gulab Din, qui a 45 ans, ont également été affectés par les inondations de 2010, généralement considérées comme les pires que le pays ait connues. Celles-ci ont partiellement détruit leur maison et leur récolte de riz. « La situation ne me semble pas pire que l’année dernière. La colère d’Allah s’est abattue sur nous à deux reprises », a-t-elle dit.

L’eau, un risque sanitaire pour les enfants

Mme Elsby de l’UNICEF a dit à IRIN que les populations de certaines régions avaient en effet été touchées alors qu’elles ne s’étaient pas remises de la catastrophe précédente. « Les enfants, en particulier, ont besoin d’eau propre et également d’installations sanitaires afin de prévenir l’apparition d’épidémies », a-t-elle dit. L’UNICEF fournit désormais de l’eau stockée dans des citernes aux personnes qui se sont installées le long des routes et collabore avec le Programme alimentaire mondial (PAM) afin de distribuer de la nourriture. « Après cela, nous aurons besoin de répondre aux besoins en matière d’éducation, car plus de 1 000 écoles servent d’abri temporaire », a-t-elle indiqué.

« La situation est très grave dans la zone inondée. Les populations ont besoin de davantage d’aide et la situation est particulièrement difficile pour les femmes et les enfants qui manquent d’intimité, de toilettes et d’autres équipements », a dit à IRIN Muhammad Khalid, un bénévole de l’organisation caritative Edhi Foundation, du district de Khairpur dans la province du Sindh.

Alors que le monde prend conscience de l’ampleur de la catastrophe, d’autres organisations commencent à intervenir. « Les enfants de la province du Sindh étaient déjà faibles et vulnérables après les inondations de l’année dernière, et les taux de malnutrition sont élevés », a dit Faris Kasim, porte-parole de Save the Children-États-Unis au Pakistan.

« Aujourd’hui, des milliers d’enfants survivent dans le froid, sont confrontés au risque de maladies et ont encore plus de difficultés à trouver la nourriture dont ils ont besoin. Il est crucial que nous distribuions des fournitures nécessaires à la survie des populations touchées aussi vite que possible afin de garantir que les enfants aient un abri et soient protégés des maladies mortelles ».

La situation est toutefois difficile et le rétablissement prendra du temps : selon le centre météorologique, de fortes pluies devraient s’abattre sur la province du Sindh et ailleurs dans le pays la semaine prochaine, ce qui risque d’aggraver une situation déjà critique.

kh/cb- mg/amz


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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