« Durant les six dernières semaines, nous avons vu les tensions monter et bien que nous ayons essayé de garder les gens de [même] nationalité dans la même zone, que nous ayons organisé des activités sportives et entrepris un travail psychosocial, nous voyons que les frustrations augmentent au fur et à mesure que l’attente des gens dans le camp se prolonge », a dit à IRIN Moustafa Osman, un responsable humanitaire de Islamic Relief.
« Il y a de plus en plus d’incidents dus à la violence et de manifestations au sein de la population du camp qui se sent de plus en plus frustrée …La violence pourrait augmenter encore plus... La seule solution, c’est de faire rentrer ces gens dans leur pays ou dans un pays tiers », a-t-il dit.
Le camp de Choucha, qui se situe à 25 kilomètres de la ville de Ras Ajdir près de la frontière avec la Libye, abrite au moins 3 500 ressortissants de pays tiers, selon Islamic Relief. La plupart sont des hommes africains célibataires, bien qu’il y ait aussi des familles dans le camp.
Le 22 mai, un incendie a détruit 21 tentes dans la zone du camp réservée aux familles. Une enquête, menée par les autorités tunisiennes, est en cours pour établir la cause de l’incendie qui a conduit à la mort de quatre Erythréens.
« Des rumeurs circulent dans le camp, [disant] que l’incendie était intentionnel », a dit M. Osman. « Ce matin [24 mai] nous avons entendu qu’il y a eu une manifestation où [quelques] personnes ont été tuées lors de violents affrontements à l’intérieur du camp. Nous pensons que les questions de sécurité vont au-delà de la capacité des ONGs et doivent être assumées en collaboration avec l’armée tunisienne ».
Le nombre de personnes tuées lors de la manifestation n’a pas pu être vérifié de manière indépendante.
Le camp de Choucha abrite deux groupes distincts –le goupe des travailleurs migrants qui peuvent rentrer dans leur pays d’origine, et celui des Somaliens, des Erythréens et d’autres personnes qui ne peuvent pas rentrer dans leur pays d’origine pour des raisons politique ou de sécurité. Les deux groupes vivent séparément.
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