Dans la ville de Gulu, une habitante des bidonvilles, Christine Amony, 42 ans, parvient tout juste à survivre en vendant des bananes dans les rues de Gulu. Elle a raconté à IRIN quelle vivait d’un repas par jour pour essayer de faire face au coût de la vie.
« Nous sommes à présent dans une situation très difficile. Trouver la nourriture à mettre sur la table pour toute la famille devient un cauchemar. Les denrées sont inabordables car les prix augmentent de jour en jour. Les gens de Kony Paco [un bidonville] réduisent le nombre de repas et ont faim parce que l’argent ne permet pas d’acheter la nourriture nécessaire.
J’ai quatre enfants et nous vivons à Kony Paco. Nous mangeons du manioc et des haricots une fois par jour, le soir, et même comme ça, ce n’est pas suffisant.
Mes enfants n’ont plus ni petit déjeuner ni déjeuner, parce que je ne peux pas me permettre d’acheter à manger pour trois repas.
Les prix ont tellement augmenté. En octobre dernier, 1 kilo de sucre coûtait 2 300 shillings ougandais [1 dollar] mais aujourd’hui il en coûte 3 000 ; le riz est maintenant à 3 000 shillings [1,25 dollar], alors qu’il était à 1 600 shillings; le maïs est passé de 300 [0,12 dollar] à 1000 shillings, la farine de 800 [0,30 dollar] à 1 700 shillings, les pois de 1 000 [0,41 dollar] à 3 000 shillings, les cacahuètes de 2 500 [1,04 dollar] à 3 500 shillings, le millet de 800 [0,30 dollar] à 1 000 shillings, les haricots de 1 800 [0,75 dollar] à 3 000 shillings, les tomates de 1 200 [0,50 dollar] à 2 500 shillings et la viande de 5 000 [2,08 dollars] à 6 000 shillings.
La saison dernière, les récoltes n’ont pas été bonnes, parce qu’il y avait eu trop de pluie, ce qui a fait pourrir les récoltes dans les jardins. Et maintenant, le prix des carburants a augmenté. Un litre d’essence qui coûtait 2 800 shillings [1,16 dollar] en juin dernier en coûte aujourd’hui 3 800 [1,58 dollar]. Le prix du transport a également fait un bond, ce qui a obligé les vendeurs de nourriture à hausser leurs prix afin de récupérer les frais de transport.
Je ne sais pas jusqu’où tout cela va nous mener. Les gens manifestent parce qu’ils n’ont pas assez à manger. Je prie pour que la première saison de récolte [d’avril à juin] produise suffisamment de nourriture afin que nous ayons suffisamment à manger. Pour l’instant, le temps est plutôt effrayant, car les pluies ont été très irrégulières.
Même les loyers ont augmenté. Je ne sais pas si je serai capable de trouver les 20 000 shillings [8,30 dollars] de loyer pour le mois prochain. Je n’ai même pas l’argent pour payer les frais de scolarité de mes enfants pour le trimestre prochain. »
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