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Le Japon ne bénéficiera pas de l’aide qui lui est offerte

Earthquake and Tsunami damage, Japan-March 14, 2011: This is a satellite image of Japan showing damage after an Earthquake and Tsunami-Dai Ichi Power Plant. This was taken at 11:04am local time, 3 minutes after an explosion DigitalGlobe
Le tremblement de terre d’une magnitude record et le tsunami dévastateur qui ont frappé le Japon le 11 mars et dont les conséquences ont été aggravées par un accident nucléaire provoqué par le séisme – le pire qu’a connu le pays – ont mis en évidence un niveau élevé de préparation aux séismes mais également les limites des équipes de recherche et de sauvetage japonaises et internationales.

Parmi les quelque 22 000 morts et disparus, moins de 100 sont décédés sous les décombres des bâtiments détruits, a dit le 21 mars Arjun Katoch, chef de l’équipe des Nations Unies pour l’évaluation et la coordination en cas de catastrophe (UNDAC) au Japon, qui apporte son soutien aux efforts de secours du gouvernement.

Le Japon a déployé sur le terrain des équipes de recherche et de sauvetage qualifiées ainsi que du personnel militaire. Ainsi, bien que 128 pays et 33 organisations internationales lui aient proposé leur aide, le gouvernement japonais n’a accepté l’offre que de 15 pays.

« Ce n’est pas le genre d’opérations de recherche et de sauvetage en milieu urbain auxquelles nous sommes habitués, qui impliquent d’extraire les survivants des décombres. Le Japon était très bien préparé pour les tremblements de terre, c’est donc le tsunami qui a fait le plus de victimes. Lorsqu’une région est frappée par un tsunami, les gens sont généralement retrouvés morts ou vivants, et il est rare qu’on puisse réellement secourir quelqu’un », a-t-il ajouté.

L’Indonésie et les Philippines, des pays exposés aux catastrophes naturelles, ont proposé leur aide, mais le Japon a décliné la plus grande partie des offres.

Une équipe de recherche et de sauvetage indonésienne composée de 15 membres, incluant trois médecins, a été déployée au Japon le 20 mars. Son travail se limitait à l’évacuation des citoyens indonésiens, a dit à IRIN Gagah Prakoso, porte-parole de l’agence nationale de recherche et de secours indonésienne (Basarnas).

« Le gouvernement japonais nous empêche de circuler parce qu’il est préoccupé par les radiations », a-t-il dit. Il a ajouté que l’équipe avait été déployée le 21 mars dans la préfecture de Miyagi, dans le nord du pays, et y avait trouvé 16 marins indonésiens naufragés.

M. Prakoso a dit que le gouvernement indonésien avait offert d’envoyer 60 sauveteurs deux jours après la catastrophe, mais que le gouvernement japonais avait tardé à donner son accord et que seuls 15 sauveteurs avaient finalement été autorisés à se rendre sur place.

« Les Japonais comptent beaucoup sur eux-mêmes parce qu’ils sont très bien préparés à faire face à ce genre d’événements. Nous avons beaucoup d’expérience, mais les sauveteurs japonais sont mieux formés et mieux équipés », a-t-il ajouté.

M. Prakoso n’a pas précisé combien de temps les sauveteurs indonésiens devaient rester au Japon.

« Nous avons beaucoup d’expérience, mais les sauveteurs japonais sont mieux formés et mieux équipés »
Rejet de l’offre des Philippines

Le gouvernement japonais a refusé l’offre des Philippines d’envoyer une équipe de recherche et de sauvetage composée de 80 personnes. Il a dit disposer de suffisamment de personnel sur le terrain.

La semaine dernière, le président Benigno Aquino a proposé à Makoto Katsura, l’ambassadeur japonais à Manille, le déploiement immédiat de son équipe de recherche et de sauvetage.

« J’ai réitéré l’offre du gouvernement et du peuple philippins d’aider le Japon de quelque manière que ce soit avec les moyens dont nous disposons. Les responsables japonais nous ont dit qu’ils attendaient une réponse du ministère de l’Intérieur pour déterminer le type d’aide [dont ils auront besoin de la part de Manille] », a dit M. Aquino aux journalistes le week-end dernier.

Il a ajouté que M. Katsura avait insisté sur le fait que les sauveteurs qui seront envoyés au Japon devront être préparés à faire face à des conditions climatiques extrêmes. Ils devront également être autosuffisants et s’occuper de gérer leur carburant, leur nourriture et leur hébergement lorsqu’ils se déplaceront dans la zone affectée par la catastrophe.

« Le ministère de l’Intérieur japonais établira des normes afin que ceux qui viennent pour aider ne deviennent pas un fardeau », a indiqué M. Aquino.

« Nous sommes adéquatement formés pour mener des opérations de sauvetage, de nettoyage des routes, de rétablissement des lignes de communication, des opérations de récupération et pour gérer l’évacuation », a dit Emerson Carlos, un des chefs de l’équipe de sauvetage de Manille. Il a cependant admis que le climat du Japon pourrait poser un défi pour les sauveteurs.

Selon le dernier rapport de situation du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), la mission de l’UNDAC se termine officiellement le 23 mars. « Au total, 890 experts internationaux en recherche et sauvetage en milieu urbain et 37 chiens sauveteurs répartis dans 20 équipes représentant 15 pays ont assisté les équipes de sauvetage japonaises dans leurs interventions », indique le rapport.

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This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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