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Une impasse politique lourde de conséquences - les Nations Unies

A woman selling in Abidjan Monica Mark/IRIN
Alors que les massacres se poursuivent dans l’ensemble du pays et que l’économie ivoirienne est paralysée, les habitants de certains quartiers d’Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire, se résignent à manger « ce qu’ils trouvent » et ne travaillent plus depuis plusieurs semaines, a dit à IRIN un jeune du quartier d’Anyama, dans le nord de la ville.

L’impasse post-électorale épuise les réserves de vivres des familles, prive les enfants d’une année scolaire, et réduit un système de santé déjà en difficulté à un état proche de l’effondrement, selon un rapport publié par l’Equipe humanitaire nationale des Nations Unies en Côte d’Ivoire.

« Même ceux qui ont pu économiser un peu d’argent, ils ne peuvent pas le toucher, [à cause de] la fermeture des banques… », a déclaré un habitant de Yopougon. « On est complètement bloqué ».

L’organisation non gouvernementale (ONG) Cavoequiva (« unissons-nous » en gouro) aide les enfants des rues, notamment en leur fournissant des médicaments.

« Mais les médicaments et l’argent sont fini », a dit à IRIN Irié Bi Tra Clément, fondateur de l’ONG. « J’ai déjà vu des cas de décès dus au manque de médicaments. Si ça continue pour deux ou trois semaines encore, je vous dis [que] plein d’autres vont mourir ».

« Ce n’est pas une vie qu’on mène ici – ce qu’on fait en Côte d’Ivoire aujourd’hui, ce n’est pas vivre. Et ce n’est pas question d’un camp ou d’un autre - tout le monde souffre ».

Voici quelques-unes des conclusions du rapport publié par l’Equipe humanitaire nationale des Nations Unies :

- De nombreux centres médicaux ont fermé dans le nord et dans l’ouest ;

- Le système public d’approvisionnement en médicaments risque de s’effondrer ;

- Environ 800 000 enfants ne vont plus à l’école depuis plusieurs mois, et l’on ignore quand ils pourront y retourner ;

- Dans l’ouest, où des milliers de personnes sont déplacées, les réserves de vivres d’un grand nombre de familles, issues de la récolte de novembre-janvier, leur dureront environ deux ou trois mois, selon les estimations actuelles, contre cinq à sept en temps normal ;

- Les ordures s’amoncèlent dans l’ensemble du pays, exposant les populations au risque de contracter, entre autres, le choléra, la typhoïde ou la fièvre jaune ;

- Les programmes de prévention et de traitement du VIH/SIDA ont été gravement perturbés, ce qui risque de compromettre les progrès réalisés par le pays au cours des cinq dernières années.

np/cs – nh/amz

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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