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Coincés sur les toits

While Khyber-Pakhtunkwa is inundated with water, there is very little that is safe to drink Abdul Majeed Goraya/IRIN
While Khyber-Pakhtunkwa is inundated with water, there is very little that is safe to drink
Des milliers de personnes sont encore coincées sur les toits dans la province de Khyber-Pakhtunkhwa (KP), dans le nord-ouest du Pakistan, et l’inquiétude grandit quant au risque de propagation des maladies, à la suite des pires inondations dues à la mousson dans la région depuis des dizaines d’années.

Selon une évaluation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les zones les plus touchées sont les districts de Nowshera, Charsadda, Swat, Shangla et Kohistan dans le KP.

L’OMS a remarqué une augmentation des cas de diarrhée due à la contamination de l’eau et indiqué qu’il était urgent de fournir des kits de traitement anti-diarrhéiques, un soutien psychosocial, d’engager des actions de promotion de l’hygiène, d’assurer la chloration de l’eau, d’installer des tentes pour abriter des structures sanitaires provisoires et les campagnes de vaccination.

Les médias indiquent que diarrhée et choléra ont été signalés dans la région de Peshawar et Khalid Randhawa, le responsable sanitaire du district de Rawalpindi dans la province nord du Punjab, a dit que dans cette ville « l’eau stagnante avait augmenté les risques d’une flambée de dengue au cours des semaines à venir ».

Le moustique Aedes Aegypti, le vecteur de la dengue, se reproduit dans l’eau stagnante.
« Nous avons ici un véritable problème : Nous essayons d’atteindre les gens dans les zones les plus sévèrement touchées – dans les districts de Swat, Shangla et Charsadda – mais c’est difficile car les routes sont endommagées. Nous savons que les gens tombent malades, qu’ils manquent de nourriture et il se peut que certains soient également blessés à cause de l’effondrement des maisons », a dit Shamim Gul, un volontaire qui, avec une équipe de personnels infirmiers, a essayé d’atteindre les personnes les plus affectées.

« Nous savons désormais que dans cette province, plus de 1 100 personnes sont mortes », a dit à IRIN le ministre de l’Information de KP, Mian Iftikhar Hussain. Il a ajouté que les districts de Swat et de Shangla étaient les plus durement touchés.

Small children are more vulnerable to diseases such as diarrhea in Pakistan
Photo: Abdul Majeed Goraya/IRIN
Les jeunes enfants sont plus vulnérables aux maladies comme la diarrhée
Le Général Nadeem Ahmed, président du Centre national de gestion des catastrophes (National Disaster Management Authority), a dit aux médias d’Islamabad que deux millions et demi de personnes « avaient été déplacées par les inondations à travers le pays ». Les médias estiment le nombre de victimes dans tout le pays à environ 1 400.

Difficultés d’accès

“L’accès demeure le principal obstacle quand il s’agit de porter secours aux zones affectées au KP. Les inondations ont considérablement endommagé les routes et les ponts. Ainsi tous les ponts importants sur la rivière Swat ont été emportés », a indiqué la mise à jour du 1er août du Bureau pour la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA).

Selon le rapport, l’accès aux districts du Haut-Dir et du Bas-Dir , qui ont été sévèrement touchés par les inondations, reste impossible et 150 000 familles ont besoin d’assistance de toute urgence.

« Il n’y a pas d’eau potable ici. Les gens boivent dans des flaques d’eau stagnante auxquelles se sont mêlées des eaux usées, » a dit Hassan Aktar, 50ans, qui vit avec une centaine d’autres personnes dans un camp de fortune mis en place dans une école publique de Peshawar, la capitale de la province de KP. « Nous n’avons ni nourriture ni couchage correct ».

Plus de 300 personnes ont organisé une manifestation le 1er août pour se plaindre des mauvaises conditions dans les camps.

Selon l’armée pakistanaise, 30 000 soldats et des dizaines d’hélicoptères sont impliqués dans les opérations de secours qui ont jusqu’à présent secouru 28 000 personnes, mais tentaient encore d’en atteindre 27 000 autres.

« Cela fait pratiquement trois jours que nous sommes coincés sur les toits », a dit au téléphone à IRIN Azeem Khan, 40 ans. « Les jeunes enfants et les personnes âgées qui composent ma famille sont avec moi, huit en tout. La nourriture qui a été larguée des hélicoptères n’est pas arrivée jusqu’à nous. Nous n’avons rien à boire, pas accès aux toilettes et pas d’aide pour ma femme malade qui a une forte fièvre ».

Les experts craignent que la situation n’empire encore si les rivières en crue submergent la province sud-est du Sindh. Le Bureau météo a prévu de nouvelles pluies et les premières annonces d’inondation dans des villages du Sindh ont commencé à arriver le 2 août.

kh/ed/cb/og/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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