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Les premières pluies, une bénédiction à double-tranchant

Wasting, death can be immediate after tsetse bites IAEA
Wasting, death can be immediate after tsetse bites
Le début de la saison des pluies dans la région aride du Sahel, en Afrique de l’Ouest, apporte l’espoir d’un renouveau des pâturages et des récoltes, mais aussi une appréhension au Niger dans la mesure où le bétail affaibli succombe aux premières pluies, selon le gouvernement, des travailleurs humanitaires et des éleveurs.

Le responsable de l’Association pour la redynamisation de l’élevage au Niger (AREN), Dodo Boureima, a dit à IRIN que les circonstances étaient « absolument dramatiques ».

« Notre génération n’a jamais connu une telle situation et cela dépasse largement ce que nous avions anticipé. Des milliers d’animaux [à Dakoro, dans le sud du Niger] sont déjà morts à cause des premières pluies et nous nous attendons à encore plus de pertes », a dit M. Boureima. Les premières pluies importantes sont tombées dans le sud le 16 juin.

Le changement soudain de températures, la pression physiologique sur le système digestif qu’implique le passage d’un régime de fourrage à de l’herbe et les maladies hydriques sont toujours éprouvantes pour le bétail. « Comme les animaux étaient déjà très faibles, beaucoup d’entre eux devraient périr pendant les premières pluies », a dit Patricia Hoorelbeke, représentante régionale pour l’Afrique de l’Ouest de l’ONG Action contre la faim (ACF).

Le bétail a été affecté par la sécheresse de l’année dernière qui a privé le pays d’une bonne partie de ses pâturages et a entraîné une envolée du prix des aliments bétail, les rendant inabordables pour des fermiers de subsistance.

Mme Hoorelbeke a dit que les animaux les plus à risque – les vaches et les moutons – étaient aussi les plus répandus au Sahel. Les chameaux et les chèvres sont généralement plus résistants et plus susceptibles de survivre aux premières pluies.

Le ministère de l’Elevage est actuellement en train d’évaluer les pertes causées par les pluies pour identifier des réponses appropriées.

« La réponse actuelle est inadaptée », a dit Mme Hoorelbeke. « Au cours du mois à venir, il y aura à nouveau des pâturages. Il faut maintenant identifier les éleveurs qui ont trop perdu pour se rétablir et se concentrer sur la relance ».

Mme Hoorelbeke a noté que le relèvement pouvait être un long processus. Au cours d’enquêtes sur le bétail en 2000, elle avait rencontré des éleveurs disant qu’ils n’avaient toujours pas réussi à reconstituer leur cheptel au niveau qu’ils avaient atteint avant la grande sécheresse de 1984.

clg/cb/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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